Election américaine

Qui sont ces multinationales françaises qui financent la politique américaine ?

Selon toute vraisemblance, Joe Biden devrait remporter l'élection présidentielle américaine du 3 novembre et devenir le 46ème président des États-Unis. L’ occasion pour Front Populaire de s'intéresser à ces groupes français qui participent activement au financement de la politique outre-Atlantique.

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Contrairement à la France, les sommes engagées dans les campagnes électorales aux États-Unis ne sont pas plafonnées. Mais seule une petite partie de l’argent donné par les entreprises pour les campagnes électorales est rendue publique. Aux États-Unis, un PAC (Political Action Committee ou Comité d’action politique) est le nom communément utilisé pour désigner, indépendamment de sa taille, une organisation privée qui collecte de l’argent pour influencer des élections ou des législations, en particulier au niveau fédéral.

Ces structures ont pour mission de réunir des fonds. Et leur fonctionnement est très simple : au nom de leur entreprise, les dirigeants versent de l’argent au candidat qu’ils soutiennent. Et ce qui est valable pour les multinationales américaines l’est aussi pour les grands groupes français.

En effet certaines entreprises hexagonales implantées aux États-Unis ne se privent pas de verser des millions de dollars à certains candidats, comme le révèle le « Véritable bilan annuel du CAC40 » de l’Observatoire des multinationales.  Ainsi, rien que pour l’année en cours - et qui n’est pas terminée -, le CAC40 a totalisé plus de 3,8 millions de dollars de contributions politiques.

Concernant la campagne électorale américaine de 2020, chaque multinationale française a bien évidemment son camp : le premier contributeur du CAC40, le groupe pharmaceutique Sanofi, a versé 844 000 dollars aux candidats républicains du Sénat et de la Chambre des représentants. Même tendance politique pour l’assureur Axa, deuxième contributeur avec 588 000 dollars. A la troisième place des plus gros contributeurs français se trouve le groupe Vivendi avec plus de 551 000 dollars mais qui lui penche du côté des démocrates, tout comme BNP Paribas (280 000 dollars), Total (223 000 dollars) et Schneinder (214 000 dollars). Airbus et ArcelorMittal ont financé massivement les candidats républicains (respectivement 228 000 et 191 000 dollars).

Ces penchants idéologiques naissent bien évidemment avant tout des...