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Sommet de l'OTAN : en Europe, les États-Unis avancent leurs pions
ARTICLE. Le sommet de l’Otan qui se tient à Madrid du 28 au 30 juin a offert aux Occidentaux l’occasion de rouler des mécaniques face à la Russie et à la Chine. Côté américain, Joe Biden a annoncé le renforcement militaire des États-Unis sur le continent européen. Côté russe, on ne goûte pas vraiment les déclarations des atlantistes…
L’Europe se transforme-t-elle en camp militaire américain ? À l'occasion du sommet de l’Otan qui se tient jusqu’au 30 juin à Madrid, le président des États-Unis Joe Biden a affirmé son intention de « renforcer le positionnement militaire américain en Europe » dans le but de « répondre à des menaces venant de toutes les directions et dans tous les domaines : la terre, l’air et la mer ». Une décision qui renvoie aux calendes grecques la défense européenne tant promue par Emmanuel Macron.
Fiches à la main, Joe Biden a pris soin d’égrener les différents pays qui bénéficieront du renforcement militaire américain. Ainsi, la base navale de Rota en Espagne accueillera deux destroyers supplémentaires, portant leur nombre à 6. En Pologne, « un quartier général permanent du 5e corps d’armée américain » sera établi.
« Otanisation de l’Europe »
Le président de la première puissance mondiale a également mentionné le maintien d’une brigade supplémentaire en Roumanie, environ 5.000 personnes au total. Dans les pays baltes, les Américains vont procéder à des « déploiements supplémentaires ». Sur le plan aérien, deux escadrilles d’avions de combat F-35 seront envoyées au Royaume-Uni tandis que des « capacités supplémentaires de défense aérienne » seront positionnées en Allemagne et en Italie.
Joe Biden a rappelé que 20.000 militaires américains allaient rejoindre les 100.000 soldats américains déjà installés en Europe afin de « renforcer (les) lignes en réponse aux initiatives agressives de la Russie ». Sûr de la force de l’Alliance, il a ironisé sur la volonté originelle de Vladimir Poutine qui plaidait pour une « finlandisation de l’Europe », c’est-à-dire un renforcement de la neutralité des pays proches de la frontière russe. Au contraire, le président russe obtient une « ‘Otanisation’ de l’Europe », s’est moqué le président américain. Dans la soirée...
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