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Ukraine – Russie : improbable défaite et possibilité d'une paix

CONTRIBUTION / OPINION. Après plus de deux ans de guerre russo-ukrainienne, les recherches d'une issue diplomatique au conflit se sont érodées pour laisser la place à des élans va-t-en-guerre, s'inquiète notre contributeur.

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Le dernier film de Ridley Scott, Napoléon, a peut-être donné des ailes à notre Président, des ailes de gloire aux couleurs de justice, une envie martiale pressante sous couvert de sécurité nationale. Bon, si Napoléon Le Grand est peut-être trop haut pour lui, peut-être se voit-il en Napoléon III au lendemain de la guerre de Crimée (tiens, tiens !) et du Traité de Paris qui replaça la France en arbitre des conflits européens. Espérons seulement qu’il ne soit pas Mac Macron à Sedan…

La France a historiquement entretenu une diplomatie cohérente, située au-dessus de clivages partisans, anciennement arbitre des élégances entre Etats depuis Saint Louis, et plus récemment –depuis l’arme nucléaire – défenseuse d’une position non-alignée et indépendante des blocs Est – Ouest. Disons-le clairement : Macron a eu raison de prendre les devants au début de « l’opération militaire spéciale » lorsqu’il a rencontré Poutine pour chercher une issue à la crise. Mais le temps a passé depuis.

Je dois admettre ne rien comprendre à ses atermoiements, rodomontades, incantations anti-Munichoises de ces dernières semaines. « Macron s’en va-t-en guerre », entend-on sur des canaux audio-visuels non publics…

Il ne me semble pas crédible, car la France n’a pas les moyens en personnels et en armes pour peser d’une quelconque manière sur la guerre au sol en Ukraine. On alignerait quelques dizaines de milliers d’hommes contre une armée russe qui en présenterait entre 600 000 et 1 200 000 selon la manière dont on compte les contingents de réserve. Et même notre avantage technologique ou de support logistique ne comblerait pas la différence. Connaissant l’état de l’armée qui a subi coupe budgétaire sur coupe budgétaire, comment peut-il risquer d’envenimer le conflit. On dirait presque Edouard Daladier, qui président du Conseil, déclare la guerre à l’Allemagne après l’invasion de la Pologne en septembre 1939, ce même Daladier qui était Ministre...

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