Présidentielles 2022

2022 : que voulons-nous vraiment ?

OPINION. Débats stériles, guerres d’égos, relativisme généralisé… À quelques mois de la présidentielle, les Français sont en train d’être à nouveau privés d’une réelle confrontation sur les idées qui engagent l’avenir du pays.

/2021/11/2022-presidentielle


Signe de nos temps dégradés, l’élection présidentielle censée, paraît-il, incarner la rencontre d’un homme et d’un peuple est devenue une sinistre course en sac où les participants sont sommés d’avancer sous les quolibets des uns et les applaudissements des autres. Triste spectacle.

Sur la ligne de départ, on nous avait promis un vrai débat d’idées, des propositions claires et argumentées, de vrais remèdes aux maux de la France. Plus de cirque médiatique. Vraiment ? Dès les premiers mètres franchis, voilà que ressurgissent les accusations de démagogie, de bras gauche, de bras droit, que réapparaissent les petites moustaches, les menaces d’abstention et les affrontements de rue. En agissant ainsi, nous démontrons à quel point nous avons perdu le sens de la démocratie. Nous méritons bien la société dans laquelle nous pataugeons, car nous l’avons façonnée de bout en bout, par nos égoïsmes et nos indifférences, nos exigences et nos paresses.

Il paraît également qu’il existe un camp souverainiste capable, cette fois, de se réunir pour sortir la France de l’ornière. Mais alors pourquoi tant de candidatures lilliputiennes, de chicaneries lilliputiennes, de débats éculés, d’aigreurs stériles ? En politique aussi, il faut savoir s’empêcher. Oublier son nombril pour défendre le bien commun, s’accorder sur les combats prioritaires et se rassembler. En gaspillant notre temps et notre énergie à harceler un hypothétique homme providentiel, tantôt adulé, tantôt conspué, nous nous déchargeons, à nouveau, de nos responsabilités collectives. Nous laissons, à nouveau, les marionnettistes de l’ombre mener le bal.

Le nihilisme médiatique a-t-il déjà gagné les futures élections ? Que voulons-nous vraiment ? En ce mois de novembre 2021, le doute m’envahit et j’ai l’impression de porter le deuil de notre élan souverainiste.

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