2023, année de toutes les incertitudes
CONTRIBUTION/OPINION. Si 2022 a été l’année de l’espérance, déçue par une élection présidentielle qui n’aura pas été à la hauteur de l’attente des Français, 2023 est celle de la dépossession. Pourquoi ? Parce que la France n’est plus maître de son destin.
D’abord, l’arrivée des nouveaux robots conversationnels, tous en provenance de la Californie, prennent le monde au dépourvu et révèle au grand jour le retard des différentes nations en matière d’intelligence artificielle. L’intelligence artificielle présente pour notre pays au moins deux dangers : celui de ravager le monde du travail, car de nombreuses intelligences artificielles disponibles sur le marché peuvent tout faire (rédaction de texte, clonage de voix, création de musique, d’images en tout genre, même de photographies pornographiques. C’est dire…) ; et celui que nous devenions dépendants d’une technologie que nous ne maîtrisons pas, car aucun de ces robots n’est conçu ou hébergé en France. Notre réponse est, pour le moment, de tenter de nous raccrocher à un train déjà en marche, conduit par la Californie.
Ensuite, les discussions entre la Russie et la Chine ont donné lieu à un « plan de paix Chinois ». Bien que la Chine soit un pays envers lequel nous devons être méfiants, cette initiative est à saluer, et fait à la France l’effet d’une douche froide. Car si la Chine est en train de s’essayer au rôle de diplomate de la planète, c’est parce que nous lui avons gentiment laissé la place en nous rangeant derrière la politique belliqueuse des États-Unis d’Amérique. Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, la France n’a pas d’autre objectif que de contribuer à l’effort de guerre ukrainien, tel un chien enragé. Or, une fois de plus, cette option ne nous laisse pas d’autre perspective que celle d’un conflit jusqu’à l’épuisement, alors qu’une option diplomatique et indépendante, qui cherche un plan de paix, donnerait des perspectives d’avenir, à l’Ukraine, au reste du monde, et à nous.
Enfin, notre réforme des retraites, qui est un rendez-vous manqué entre le gouvernement et son peuple, et qui aurait pu être, si nous avions...