2017 fut la fin officielle de la l’alliance des deux droites bonapartiste et orléaniste. À la présidentielle, Fillon, piégé, est à la bataille contre Macron et Le Pen pour la présidentielle. L’élection était imperdable pour les Républicains : la gauche moribonde n’avait aucune chance, Mélenchon, en dépit d’une belle campagne, partait de trop loin, Le Pen fille était condamnée à se faire écraser comme son père au second tour ; dans cette campagne, la petite sensation s’appelle alors Macron. Quasi inconnu, l’ancien ministre crée la surprise et s’impose devant Fillon. Pour la droite orléaniste vient l’heure du choix : rester fidèle à sa famille politique, ou franchir le Rubicon et s’associer aux libéraux sociaux de gauche. La loyauté, ou le pragmatisme ?

Macron vient à un moment de l’histoire où la jonction des libéraux par-delà les clivages de droite et de gauche devient tout à fait cohérente. Dans son remarquable essai Road to...