Anticipation, réflexion… Pourquoi nos décideurs sont-ils si peu rationnels
CONTRIBUTION / OPINION. Nous sommes confrontés presque quotidiennement à des événements annoncés, de prime abord, comme imprévisibles. Mais la plupart du temps, ceux qui voulaient savoir pouvait savoir. Pour les hommes politiques comme pour les quidam, pas d’action sans réflexion ni anticipation.
La presse orale ou écrite et les autres médias nous les décrivent dans les moindres détails pendant deux ou trois jours, voire une semaine ou un mois au maximum. La couverture médiatique d’un sinistre événement semble proportionnelle au nombre de morts ou à l’importance des dégâts. Il me semble opportun de formuler à ce propos deux constats : notre vie serait-elle rythmée par les seuls événements révélés dans leur quotidienneté ? nous nous trouvons alors animés plutôt par le court terme que par le long terme vecteur de notre avenir ; bien qu’évoquées subrepticement par les journalistes « officiels », la recherche des causes et l’évaluation exacte des conséquences de tel ou tel événement semblent s’évanouir rapidement ou ne sont jamais posées.
Le premier constat semble logiquement s’intégrer dans le cursus de notre société où l’on se doit de produire vite, consommer rapidement, détruire, oublier, goûter et jouir dans l’immédiateté. L’acte présent nous est servi sans le relier au passé et sans nous demander d’en mesurer les conséquences pour le futur.
Le second constat a pour conséquence de ne pas se donner les moyens pour identifier les éventuels responsables, d’oublier de faire payer les « pollueurs », de prendre le recul nécessaire pour mesurer les effets de telle ou telle innovation technique, médicale, ou même d’orientations et d’actes aux incidences directes ou indirectes sur la société (LGBT, euthanasie, wokisme, intelligence artificielle, reconnaissance faciale, télétravail, manipulations génétiques, etc.).
Comme d’habitude, je tente d’appuyer mon raisonnement sur quelques exemples : comment se fait-il qu’il ait fallu tant d’années avant de reconnaître la nocivité de l’amiante sur les organismes ? ; l’obligation de déposer des dispositifs préventifs et d’alerte sur les zones sismiques permettrait probablement de limiter ou d’éviter des catastrophes ; bien que des études sérieuses aient démontré le lien entre l’utilisation de certains produits phytosanitaires et la santé, l’utilisation de ceux-ci est...