Après le covid, voici la peur de ne pas trouver un litre d’essence, de ne pas trouver d'huile ou de moutarde, de ne plus pouvoir surconsommer dans ces temples de l’économie mondialisée que sont les grandes surfaces. Voici la peur de se prendre une ogive nucléaire, la peur de se voir couper le courant à distance cet hiver si nous n’obéissons pas aux injonctions du « gouvernement pull-over », la peur de voir revenir le grand méchant virus mutant.

Ils nous divisent à dessein, nous éloignent les uns des autres, nous éloignent de l’essentiel, qui est à la racine de tous ces problèmes et qui ne révèlerait que trop bien leur incompétence suprême et leur manque d’anticipation politique. Voici les vigiles, dans les stations-service pour éviter, après les violences de voyous en sécession de la République, que ne se déclare une guerre des jerricans, entre des citoyens incapables de conserver un minimum de distance critique et une dose survivaliste de jugeote et de bon sens.

Alors comme pendant le covid, la ficelle est grosse, mais bis repetita. Tel le Staline moderne, en petit père des peuples, il surgit enfin, le héros macronien du protecteur des peuples : le président ! Et la machine à injonction reprend du service. Et béate, une population anesthésiée par les médias relayant la pensée du pouvoir, se voit rééduquée sur la manière de se laver, de se doucher, d’allumer et d’éteindre la lumière, de redécouvrir la joie du tricot de laine et des pulls a à cols roulés. On devrait pourtant goûter la contradiction d’un message consistant à fermer de plus en plus nos fenêtres pour économiser l’énergie et celle consistant à aérer un maximum pour lutter contre le covid. On devrait également se rappeler que ceci est, pour la partie énergétique, seulement dû à l’incurie des gouvernants...