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De la restriction pérenne de nos libertés

Gilbert ROY

12/02/2021

OPINION. La restriction des libertés fondamentales des citoyens n’est légitime que si elle est temporaire pour parer un cas de crise majeure. Or, cela va bientôt faire un an que nous vivons en régime d’exception. Une prolongation de l’état d’urgence à l’infini ?

De la restriction pérenne de nos libertés

Ne comptez pas sur moi pour ajouter à la cacophonie ambiante en critiquant les mesures prises par notre gouvernement pour parer à la propagation du virus SARS-Cov-2. Je me garderai donc bien de laisser penser qu’elles sont autant hasardeuses qu’incohérentes, pouvant ainsi donner l’impression que nos dirigeants gèrent la situation aussi bien qu’une loutre dans sa première tentative de base-jump.

D’autant plus que la comparaison serait impropre. Le gouvernement n’a pas choisi d’être confronté à une crise sanitaire, alors que la loutre fait usage de sa liberté individuelle, garantie par notre Constitution, en décidant de s’initier au base-jump.

Je n’ajouterai donc rien aux critiques qui pullulent car ce ne serait ni utile ni pertinent de ma part qui ne suis ni un épidémiologiste réputé, ni un homme politique influent, ni même un éminent éditorialiste ou encore moins un juge amené à instruire le procès en incompétence de nos responsables.

Hurler à la mort en s’arrachant les cheveux de frustration et de désespoir n’a jamais démontré une quelconque utilité ou la plus faible efficacité à corriger du moindre nanomètre la trajectoire d’une loutre en chute libre.

Pourtant, le carcan qui nous enserre actuellement, insidieusement mais avec constance et détermination, est propice à autoriser le citoyen lambda que je suis à émettre quelques réflexions sur l’évolution de sa liberté au cours de cette crise sanitaire.

En effet, décréter l’état d’urgence sanitaire pour parer au plus pressé et s’affranchir de contraintes procédurières longues et inadaptées à la situation est légitime et louable, d’autant que cette éventualité est prévue par la Constitution.

Mais proroger l’état d’urgence à répétition sans véritable débat démocratique, convoquer le Conseil de défense tous les quatre matins où sont prises les décisions dans une totale opacité et, surtout, vouloir faire passer en procédure accélérée une loi instituant "un régime pérenne...

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