Tous les catholiques français connaissent et admirent Mgr Sarah, cardinal de Guinée. Depuis longtemps papabile, il s’est fait connaître en tant que parfait connaisseur du monde islamique (car il vit au milieu, lui). Il s’était déjà exprimé au sujet des phénomènes migratoires à contre-courant du pape. Or ce dernier, peu avant Noël, vient à nouveau de choquer les croyants — et notamment l’église africaine — en éditant un document (18/12 2023, Fiducia supplicans) autorisant la bénédiction des « couples en situation irrégulière », dont les divorcés remariés et les couples homosexuels : « Il est possible de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe ». Mais (Jésuite un jour, Jésuite toujours…) il est précisé que cette bénédiction peut être pratiquée à condition de « ne pas créer de confusion avec la bénédiction du mariage (sic) ».

Or, le sujet du mariage et de la place des divorcés dans l’Église est très différent de celui de la place qu’il faut y reconnaître aux homosexuels. Deux questions amalgamées, quoique totalement différentes. Or le pape a oublié… la parole du Christ (telle que rapportée par les Évangiles) qui traite de ces sujets. Ainsi (Marc 10,1-10 et Mt 19,1 - 8) : « Les pharisiens L’abordèrent et, pour Lui tendre un piège, ils Lui dirent : “Est-il permis à un homme de divorcer de sa femme pour n’importe quel motif ?” Jésus répondit : “N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, a fait le mâle et la femelle [Gn 1,27] et qu’Il a dit : c’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux ne feront qu’un [Gn 2,24] ? … Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni. » Et donc le divorce ? Le Christ fixe une exception à l’indissolubilité, en cas de pornoïa. Et Il distingue...