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Fier d’être populiste

OPINION. "Votre présentation est très rapide et un peu populiste". Interrogé mardi 8 février par la journaliste Apoline de Malherbe sur son triste bilan à l'Intérieur, Gérald Darmanin s'est voulu quelque peu incisif. Un coup dans l'eau, d'après notre abonné.

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Monsieur Darmanin, dans une interview face à Apolline de Malherbe sur BFMTV, a lâché le mot : « populiste ».

Je vais vérifier la définition dans Le Robert : « du latin populus : peuple ; importance donnée aux couches populaires de la société. » Décidément, la langue macroniste a son propre dictionnaire depuis cinq ans : complotiste, écocide, peste brune, populiste... Ces mots sont bien là pour tuer le débat démocratique, empêcher le raisonnement différent et appuyé sur le réel, et imposer une vue totalitaire sur un sujet particulier.

Le mot populiste, on l’a bien entendu dans la bouche d’un ministre ou de certains politiciens et journalistes, est devenu un gros mot qui rabaisse l’interlocuteur, l’entache d’une souillure indélébile et le voue aux gémonies ! L’insulte est lancée et la définition, savamment entretenue par tout un système du politiquement correct détruisant toute interlocution. Et pourtant ce vocable dont la racine étymologique vient du noble populus, peuple, n’est que l’incarnation de notre démocratie qui ne respire, ne vit, n'existe qu’à travers la souveraineté populaire !

Mais voilà. Nos créatures « élitistes » ont trouvé cette parade de vocabulaire pour anéantir la voix du peuple car j’ai bien compris que dans leurs bouches « populiste » signifie « peuple abruti et aux penchants nauséabonds (autre mot que cette caste affectionne). Pour moi, ce mot populiste ne représente que noblesse et vérité, que chacun essaie d’appréhender comme il le peut dans sa vie quotidienne mais avec courage et sans déni. Ce monde, déconnecté, des différents pouvoirs (médiatiques, financiers, politiques) ne représente que lui-même et se défend coûte que coûte, par le mépris et par la violence légitime instrumentalisée pour ses intérêts.

Comme l’a déjà affirmé Michel Onfray, le terme de « populicide », qui nous vient du révolutionnaire communiste Gracchus Babeuf, est de loin préférable. Car ces gens-là, privilégiés, enfermés dans leurs prébendes d’oligarques,...

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