Gauche démocratique : la résurrection
Les Français épris de justice ont longtemps été otages de deux gauches dominatrices, à défaut d’être dominantes. Mais un espoir nouveau émerge.
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Les Français épris de justice ont longtemps été l’otage de deux gauches dominatrices, à défaut d’être dominantes. Mais un espoir nouveau émerge.
D’un côté la gauche réformiste, devenue progressiste.
N’ayant pas pu ou su lutter victorieusement contre les forces du marché, cette gauche préféra se rabattre sur la défense de causes plus faciles : la lutte contre le racisme, le machisme ou l’homophobie succédèrent au combat contre le capitalisme. En France, cet abandon prit la forme d’une « parenthèse » jamais refermée depuis 1983.
Nous vivons actuellement le degré ultime de ce renoncement, initié par les socialistes, prolongé par les écologistes, en regardant cette gauche abandonner les droits sociaux ou la laïcité au profit d’un « vivre-ensemble » aussi général que virtuel, ou d’autoriser la gestation pour autrui (GPA) qui rend dorénavant possible l’exploitation du corps même des femmes les plus fragiles.
De l’autre, la gauche radicale, devenue communautariste.
Rêvant d’une révolution devant faire table rase du passé, pour bâtir un monde sinon idéal, du moins nouveau, la gauche radicale, incluant des communistes aux multiples obédiences, cumula les stratégies hasardeuses. Faute de pouvoir convaincre par la réflexion et le débat intellectuel, elle s’autorisa à légitimer la violence, sous le prétexte qu’elle pouvait jouer un rôle révolutionnaire et positif. Faute de pouvoir gagner dans son propre pays, elle préféra soutenir les expériences d’ailleurs. Au nom de la lutte contre le capitalisme (et surtout de son pendant géopolitique, l’impérialisme) elle excusa, couvrit ou soutint les crimes commis en Union soviétique, puis en Chine, puis à Cuba socialiste, puis au Vietnam, au Cambodge, au Nicaragua. Au nom de cette même lutte contre l’impérialisme (le capitalisme passant au second plan), elle regarde avec bienveillance les régimes et les hommes au pouvoir en Iran, en Palestine, au Venezuela. Passant d’une lutte à l’autre, sous couvert d’une défense des « opprimés » et...