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Identité nationale et droits de l’homme : de quoi parle-t-on ? (partie 1)
OPINION. Entre universalisme et identitarisme, qui sommes-nous réellement ? Dans cette réflexion en quatre parties, Henri Temple s’interroge sur la place de l’identité nationale dans notre monde globalisé.
Avertissement. L’étude qui suit est une synthèse abrégée de nos différents écrits sur l’idée de nation. Aussi, s’agissant des développements et des références, le lecteur sera simplement renvoyé à ces écrits et tout particulièrement à notre étude sur l’identité nationale Qu’est-ce qu’une nation en Europe ? (collectif coordonné avec Eric Anceau, Presses de l’université Paris-Sorbonne, 2018). Ce texte y renverra avec l’abréviation : (H.T... id.nat… n.X).
Le présent résumé nous a paru indispensable en ce temps où la société française est si tendue, et les affrontements idéologiques si virulents en pleine campagne pour l’élection présidentielle d’avril 2022. Le seul mot de « nation » entraîne les réactions agressives de certains penseurs et politiciens, alors que, pourtant, l’idée de Nation est un pilier des grands textes philosophiques universels. Et l’universalisme lui-même — qui est la foi dans l’humanité — est désormais dénié ! De nouveaux inquisiteurs substituent le procès d’intention à l’argumentaire, et leurs réquisitions d’accusateurs publics réclament l’interdiction de participer au débat public, voire de se présenter à des élections : la reductio ad Hitlerum… Quant à l’opinion majoritaire, elle est décontenancée par les imprécations qu’elle endure, mais elle est plus que jamais en attente de réponses à ses demandes, diffuses, mais intenses.
Pourtant l’idée de Nation fut à l’origine une idée de gauche avant d’être excommuniée par les communistes, haïe des trotskystes, et, simultanément, bannie par le capitalisme cosmopolite spéculatif : des groupuscules anarcho-gauchistes, violents, aux financements douteux, se disant « No border, no nation », convergent étonnamment avec les objectifs du business mondialiste… Des modes intellectuelles indigentes, conçues en France dans les années 60, y sont revenues depuis les campus américains où elles ont été transformées en monstres philosophiques et sociétaux. Ces monstres sont souvent l’expression de frustrations personnelles, prétextes à des haines irrationnelles : racialistes,...
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