Invitation au banquet : quand la gauche est contre la France et le peuple (partie 2)
OPINION. La polémique sur Fabien Roussel et la gastronomie française illustre la fracture profonde entre le peuple et la gauche. Peuple français auquel cette dernière nie toute légitimité à être patriote.
Parler de la gastronomie française n’a rien de nationaliste et ne correspond à aucune orientation politique. Parler de la gastronomie française ne peut se réduire à un relativisme, ni même à du perspectivisme, et ne relève pas de la subjectivité. La gastronomie française est et restera, elle est marquée au fer rouge dans l’être français, tout comme sa littérature, sa culture, sa devise, ses valeurs, etc. D’autant qu’il faut être précis : Roussel n’encourage pas à manger ceci ou cela, ne dit pas non plus qu’être Français c’est manger cela sinon on ne l’est pas. Il relève un fait intangible : qui décrira comme fasciste que de dire que les sushis sont une part essentielle de la gastronomie japonaise, le couscous ou le tajine de la gastronomie maghrébine, la paella de la gastronomie espagnole ? Est-ce remis en cause dans ces pays-là au nom de la diversité ? Voici bien la contradiction qui décrédibilise leur parole : ces militants ou élus politiques de gauche font l’éloge des traditions culinaires et de la gastronomie des autres pays tout en criant au fascisme pour celles de leur pays. En même temps qu’il félicite la tradition de l’Autre, il dénonce la leur. Envers et contre tout, la détestation...