J’accuse !
OPINION. Pour notre abonné, l’allocution du président annonçant l’extension du pass sanitaire amorce une nouvelle fracture dans la société. S’il n’est pas contre la vaccination, son obligation progressive constitue pour lui une atteinte disproportionnée aux libertés.
Comme de nombreux citoyens, je fus hier soir devant ma télévision, non pas pour entendre la défense d’un bilan guère glorieux (pour celles et ceux curieux de comparer les belles tournures aux réalités), mais pour savoir si l’injustice allait avoir lieu. Hélas, les porte-paroles médiatiques, fanfaronnant à toute allure, m’avaient préparé à ce triste constat. Une fois de plus, les citoyens allaient injustement être dressés les uns contre les autres.
Soyons clairs : je ne suis pas contre le principe du vaccin et des avantages qu’ils représentent d’une manière générale. Mais je ne souhaite pas me faire vacciner aujourd’hui. Pourquoi ? Car même si je sais que nous n’avons guère le choix en temps d’épidémie d’attendre dix ans pour avoir pleinement (ou davantage) conscience des effets secondaires de celui-ci, je considère qu’empiéter sur le droit fondamental de se faire vacciner ou non dans les conditions de gestion actuelles est un manque de respect pour les citoyens non vaccinés.
En effet, je considère :
Absurde d’obliger des gens à se faire vacciner à la mi-septembre alors qu’un autre vaccin (français qui plus est), qui prend le temps de ne pas être commercialisé dans la précipitation, basé sur une méthode bien plus connue que l’ARN messager, semble-t-il plus efficace dans la durée, est prévu pour décembre. Celui-ci risque de convaincre sans obligation une partie importante des personnes réticentes à ce jour de se faire vacciner par les garanties qu’il propose (moi compris).
Irrecevable de devoir se faire vacciner au motif que les personnes vaccinées, tout en évoquant le danger que représente les non-vaccinés pour leur santé (mais surtout le maintien du retour de leur confort de vie), cesseront les gestes barrières (y compris comme aujourd’hui dans les EHPAD), tomberont le masque et multiplierons les interactions, en oubliant qu’ils peuvent néanmoins être positifs, transmettre le virus...