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"La France face à la guerre" : qui vous a (ou pas) convaincu ?

OPINION. Hier, lundi 14 mars, se tenait le débat "La France face à la guerre" sur TF1. L'occasion pour huit des douze candidats à la présidentielle (quatre d'entre eux n'ayant pas été invités) de faire part de leurs propositions géopolitiques à l'aune du conflit russo-ukrainien. Avec ce billet de l'essayiste Éric Guéguen, nous vous proposons d'en débattre : les prétendants vous ont-ils convaincus ?

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J’ai eu la faiblesse de regarder « La France face à la guerre » hier soir, sur TF1. C’est une émission formatée à l’américaine, avec un faux public, des journalistes ternes pour ne piquer la vedette à personne et un décor de ring de boxe surcoloré.

Huit des douze candidats ont eu droit de se présenter, ce qui est déjà une injustice en soi. Exit, donc, Arthaud, Poutou, Dupont-Aignan et Lassalle. En revanche, Pécresse, Zemmour, Mélenchon, Hidalgo, Macron, Jadot, Le Pen et Roussel ont pu passer au grill.

Le titre de l’émission annonçait la couleur : l’Ukraine commandait la campagne. Même le Covid n’a pas été évoqué alors qu’il y a encore quatre semaines, nous allions tous y passer. Il a donc fallu que chaque candidat se plie de bon gré à la question morale du moment : Vladimir Poutine est-il, oui ou non, un dictateur ? Ce à quoi aucun candidat n’a eu la présence d’esprit de répondre : « Soit, mais en regard, qu’est-ce qui fait de nous une démocratie ? Le fait d’organiser des shows tels que celui-ci ? De pouvoir se moquer du président en sweat commando sur les réseaux sociaux ? De disposer de plusieurs marques de papier toilette dans les magasins ? D’interdire les médias dissidents ?... »

À tour de rôle, les candidats ont donc passé leur grand oral. Les prestations sont allées du passable au franchement nul. Revue de détail…

• Anne Hidalgo : On n’a même pas envie de parler d’une catastrophe, on sait déjà que le niveau de la dame est faible, on s’en aperçoit rien que dans sa diction. Les deux journalistes ont été particulièrement gentils avec elle. Il ne faut pas la brusquer, elle représente ce que l’on a envie de laisser survivre sous perfusion : le socialisme et ses 1000 parrainages assurés. Là est le véritable scandale.

• Fabien Roussel : Voilà la...

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