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La liberté de la presse ?

OPINION. Ce 3 mai est la journée mondiale de la liberté de la presse. Le symbole vaut ce qu’il vaut, c’est-à-dire pas grand-chose, mais il peut être prétexte à quelques remarques de bon sens. Surtout après les dernières semaines de couverture médiatique de notre élection reine…

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Ce jour du 3 mai, journée mondiale de la liberté de la presse, n’est pas une simple « tarte à la crème » calendaire. Ce jour vaut plus que cela. Difficile de ne pas avoir une pensée pour tous les journalistes qui, dans tant de pays au Moyen Orient, en Afrique, en Thaïlande, au Laos ou en Chine, sont intimidés, emprisonnés voire assassinés dans l'exercice de leurs fonctions. La France est heureusement plutôt épargnée par ce phénomène, même si certains dictateurs n'hésitent hélas pas à pourchasser jusque sur notre sol ceux qui les critiquent à travers les médias. Quatre hommes ont ainsi été mis en examen il y a quelques jours pour une tentative de meurtre présumée contre Mahammad Mirzali, un blogueur azerbaïdjanais, réfugié politique à Nantes. Selon l'association Reporters sans frontière, « tous les éléments dans le dossier conduisent à penser que le donneur d’ordre se trouve dans l’entourage proche de l’actuel chef de l’État d’Azerbaïdjan, Ilham Aliev » dont on connaît les exactions et le degré de corruption. Quelle que soit l'orientation politique de Monsieur Mirzal (dont j'ignore tout), nous pouvons être fiers de vivre dans un pays qui se fait un point d'honneur de le protéger.

En revanche, pas de quoi pavoiser quand on regarde l'état de dictature intellectuelle qui sévit dans nos médias nationaux. Une dictature douce bien sûr, sans goulag ni espions au sein des rédactions. Mais l'élection présidentielle vient de nous donner une fois encore le spectacle du panurgisme journalistique le plus consternant. Pendant quinze jours, la quasi-totalité de nos grands éditocrates a repris presque mot pour mot la propagande macronienne. Un conformisme qui n'est pas sans rappeler ce qu'on avait constaté lors de la campagne du référendum de 2005 : alors que les Français se prononcèrent aux urnes en majorité contre le Traité constitutionnel de l'Union européenne, tous...

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