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La manipulation politique de la définition du racisme

OPINION. Depuis quelques années, notre abonné observe un changement de la définition du racisme. Un anathème que personne ne voudrait se voir attribuer, mais qui est désormais utilisé pour décrédibiliser l’opposition politique sur certains sujets comme l’immigration.

/2021/07/RACISME-POLITIQUE

La notion de « race » fait un spectaculaire retour dans le débat public en France, pour ne pas dire une arrivée, tant ce sujet n’en a jamais vraiment été un chez nous, contrairement à d’autres pays (États-Unis, Afrique du Sud…). En France, point d’apartheid, point de ségrégation. Au contraire, notre peuple a ouvert ses portes aux familles des travailleurs africains, alors que rien ne l’y obligeait. Des peuples qui avaient réclamé leur indépendance peu de temps auparavant. Aujourd’hui très présents dans notre pays, nos invités et leurs descendants accèdent au confort de la vie occidentale, alors que leur pays d’origine les destinait à une vie moins enviable. J’en veux pour preuve le nombre toujours plus grand de jeunes du « tiers-monde », comme on disait autrefois, qui prennent tous les risques pour passer en Europe et notamment en France.

Pourtant, à en croire certains discours, la France serait un enfer pour les personnes non blanches. Personnes qu’on appelle « racisées » désormais. Un terme inventé par des personnes non blanches, pour les personnes non blanches, destiné à décrire la façon dont les blancs les perçoivent (selon eux) et à matérialiser une séparation raciale entre les blancs et les autres, discrimination dont les blancs seraient les fautifs, conscients ou non, alors que le terme et le concept ont été inventés par des non-blancs. Pardon, des racisés. Il y a de quoi s’y perdre tant le raisonnement est tordu. Ceux qui dénoncent ce « racisme systémique » se définissent « antiracistes ».

Avec la montée en puissance de ce mouvement et de l’importance de la « race » dans le débat public, j’observe un glissement dans le sens même du mot « racisme ». Plus exactement, j’observe l’apparition d’un second sens. Rien de grave en soi. Des mots avec plusieurs sens, il en existe en français. Toutefois l’hystérie dans laquelle se fait aujourd’hui le débat...

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