Sécurité

La sécurité, une nouvelle prérogative régionale

OPINION. La délinquance augmentant, la sécurité pourrait bien être l’un des sujets majeurs des prochaines élections régionales. L’occasion de réfléchir à une véritable politique de coopération territoriale.

/2021/04/DELINQUANCE-INSECURITE_REGION

Le contexte sanitaire délétère que nous vivons actuellement, et qui vient entrechoquer la période électorale à venir, ne doit pas occulter l’ensemble des difficultés que connaissent les Français. Bien entendu, et à juste titre, la santé est devenue depuis un peu plus d’un an un sujet de préoccupation majeur pour chacun d’entre nous. Mais à côté de cela, d’autres sources d’inquiétudes demeurent. Parmi celles-ci, l’emploi et le pouvoir d’achat bien sûr, mais toujours et surtout l’insécurité. Selon un récent sondage (Odoxa juillet/août 2020), près de 70 % des Français déclarent se sentir aujourd’hui en insécurité. Loin de n’être qu’un simple « sentiment », cette réalité est alimentée chaque jour par des faits divers toujours plus nombreux et sordides, mais aussi par une augmentation significative des infractions pénales les plus graves dont les atteintes aux personnes (+ 10 % en moyenne en 2019). Ce même sondage établit en outre que près de 2/3 des Français ont déjà été victimes d’agressions ou de nuisances importantes dans leur commune. Pour ces raisons, les élections régionales s’avèrent être un moment choisi pour s’emparer de cette question.

En principe, en dehors de quelques compétences limitées, la sécurité ne fait pas partie des prérogatives dévolues à la région. Toutefois, la nature transversale du sujet, mais également les différentes possibilités qui s’offrent à cette assemblée territoriale dans le cadre de ses missions, ouvrent tous les champs du possible. D’ores et déjà, certaines d’entre-elles, dont celle d’Île-de-France avec son « bouclier de sécurité », ont tracé une voie innovante qui mérite d’être explorée et élargie.

La nature multiforme de la criminalité et ses développements tentaculaires nous ont depuis longtemps fait comprendre que seule une organisation d’envergure pouvait lui opposer une résistance forte. L’État, dont c’est la compétence première, a ainsi, au fil du temps, tenté de s’organiser pour combattre le phénomène. Force...

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