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L’antinazisme à géométrie variable des élites européennes
OPINION. Pourtant promptes à user de la reductio ad Hitlerum pour disqualifier les opinions alternatives, certaines élites mondialistes n’hésitent pas à afficher leur soutien à des mouvements néo-nazis européens. Cela afin d’avancer leur agenda atlantiste, au détriment de la souveraineté des nations.
L’Europe traverse une crise politique et identitaire sans précédent. Cette anémie civilisationnelle est entretenue par des élites atlantistes beaucoup plus soucieuses de réécrire notre histoire et créer le grand supermarché mondial que de défendre la souveraineté des nations et les libertés. Cette coterie mandarinale a identifié, en Europe de l’Ouest, le patriotisme comme un obstacle car il empêche la formation d’un monde sans frontières qui mettrait la volonté de la caste au-dessus de celle des peuples. Les défenseurs du projet atlantiste vont employer ad nauseam les termes de « nazi » ou de « fasciste » afin de discréditer toute pensée alternative et s’épargner un débat majeur sur les sujets de fond. Cette technique, très efficace dans les années 1980, peine de plus en plus à convaincre en 2021. Elle peine d’autant plus qu’il suffit de regarder ce qu’il se passe dans une partie des pays de l’Est européen pour confondre ces parangons de vice toujours prêts à voir le nazi là où il n’est pas mais apparemment incapable de le débusquer là où il se trouve réellement.
Avec la chute du rideau de fer, en effet, on a vu le réveil du nationalisme dans tous les pays de l’ex-bloc socialiste. Les atlantistes se sont servis de cet élan de liberté pour créer une pompe aspirante vers l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et l’Union européenne afin d’éloigner les peuples de l’Est de l’orbite de Moscou. Ils s’en sont également servi pour littéralement détruire la Yougoslavie, dont le crime majeur était de ne pas vouloir plier sous les injonctions de Washington et de Bruxelles.
La manipulation de ce nationalisme pour diviser le monde slave et diminuer l’influence de la Russie amènera même les élites atlantistes à s’associer à des mouvements ouvertement néonazis. C’est ainsi qu’en Croatie, Bruxelles a fermé...
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