Décentralisation

Les raisons cachées de la régionalisation

OPINION. Le processus de régionalisation est souvent présenté comme une réponse à la crise démocratique permettant de rapprocher le citoyen de la décision. Créateur du blog La plume du citoyen, notre abonné voit plutôt dans cette fragmentation administrative un outil du mondialisme.

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La décentralisation n’a pas été initiée en France par François Mitterrand dans un souci de responsabilisation des citoyens et un renforcement de la démocratie participative. Il fallait répondre aux exigences des grandes fortunes, banques internationales et autres multinationales, soucieuses d’instaurer une nouvelle organisation du monde destinée à maximiser leurs profits. Pour appliquer cette volonté de domination, il faut d’une part mettre en œuvre un libéralisme effréné, générateur d’un dérèglement des marchés, pour s’en approprier les monopoles. D’autre part, il faut s’activer à éliminer l’État-providence et le secteur public pour l’avènement du secteur privé.

Le principe de cette fragmentation administrative, pompeusement nommée régionalisation, se retrouve dans le proverbe romain divide et impera(diviser pour régner). Cela pourrait apparaître comme un moyen de renforcer la démocratie en rapprochant les décideurs du peuple. Ce n’est que la réalisation d’une étape du processus de mondialisation. Créer des régions auxquelles une très grande autonomie est accordée semblera attractif au citoyen lambda, qui ne prend pas conscience qu’il s’agit en réalité d’un morcellement de l’autorité et donc d’un affaiblissement du potentiel démocratique qu’il est en droit d’attendre.

La menace de la fédéralisation

Prenons en exemple la collectivité européenne d’Alsace (1,9 million d’habitants) officiellement « née » au 1er janvier 2021. On constate que ses compétences englobent désormais d’autres domaines tels que la coopération transfrontalière, le rôle de chef de file dans divers secteurs avec des projets dans le monde de la santé, les transports, l’aménagement du territoire et des énergies. Et ce avec la possibilité de faire appel directement à l’Union européenne (UE) pour en assurer les financements. Ajoutons à cela le bilinguisme et l’enseignement de la langue régionale. Ira-t-on jusqu’à la suppression de la langue française et à l’imposition de l’alsacien comme langue officielle de la collectivité ?

Les aspects positifs d’une telle évolution géopolitique masquent une réalité...

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