Les trois ordres à l'heure du déclin de la France
OPINION. Plus de 200 ans après la Révolution française, les rapports de forces dans la société n’ont pas tellement changé, estime notre lecteur. Seuls les protagonistes ont été remplacés.
Que faudrait-il à la France pour qu’elle prenne conscience de son déclassement ? Il faudrait que Macron 1er convoque les états généraux avec ses trois composantes.
La noblesse, qui n’existe plus sous la forme de 1789, remplacée par la classe politique avec tout ce que cela comporte de corruption, de concussion, de vénalité, de flatteries, de faux semblants, de tromperies, de mauvais théâtre, mais de vraies duperies. Il est vrai que parfois, quelques hommes sortent du lot pour nous montrer un visage humain, honnête et sensible, mais ceux-là ne sont pas la majorité. La grande masse n’est motivée que par le pouvoir et ce que cela procure comme satisfactions. Les ors de la république corrodent les âmes et éblouissent les avides.
Le clergé, remplacé par celui des lobbies, des cabinets de conseils, la haute fonction publique (entre autres les magistrats, bien trop conciliants avec la première composante), des conseils d’administration des grandes entreprises (notamment celles du CAC40), les institutions financières, les grandes banques. Sous l’Ancien Régime, le clergé (c'est-à-dire l’Église) tenait la plume et guidait la main du Souverain. On peut aussi y ajouter les institutions et autres groupes de réflexion (think tanks), bien souvent acoquinées avec des institutions supranationales telles que l’UE, l’OMS, l’OMC, l’OTAN, le FMI, le Forum économique mondial de Davos, etc., mais c’est aussi ceux qui vivent d’allocations, de subventions, de procurations, de combines, sur le dos de la France laborieuse. Cette engeance-là est sans doute la plus importante, car elle se loge dans toutes les strates de la société, mais à la différence de la noblesse c’est par adaptation au milieu qu’ils se sont formés, face à la corruption, ils ont inventé la combine, face à la concussion, ils ont créé le communautarisme, pour la vénalité, les flatteries, et les faux semblants, chaque humain en détient...