Cher Kylian Mbappé,

Comme vous, j’ai passé mon enfance à Bondy dans la Seine–Saint-Denis. Comme vous, j’y ai conservé beaucoup d’attaches, et je continue de me rendre tous les jours pour mon travail dans ce petit département aux difficultés si grandes.

J’ai habité dès le début des années soixante-dix dans le fameux bâtiment « S » qui venait juste d’être construit le long de l’autoroute, tout près du pont de Bondy. J’ai passé mes plus jeunes années là où vous avez été honoré il y a quelque temps par un immense portrait qui se dressait sur le côté de cette imposante construction à l’entrée de la Ville. En votre honneur, on voyait votre visage en grand, plein sourire, avec une certaine fierté dans le regard. Fierté toute justifiée par le sentiment d’avoir réussi, à juste titre. Le talent nécessite du travail bien entendu et c’est l’effort constant consenti pendant de nombreuses années qui autorise maintenant la réussite que vous connaissez. Je valorise autant que possible les valeurs du travail en équipe, des efforts partagés dans le but d’atteindre ensemble l’objectif commun. D’ailleurs si les belles performances perdurent, elles sont toujours autant le fruit d’un travail conséquent et montrent une vraie détermination à poursuivre ce chemin qui vous a conduit au sommet : l’équipe de France ! Défendre les couleurs de son pays et chanter son hymne national sous les acclamations du public : quel exemple, tous les jeunes doivent vous regarder et vous admirer, parfois aussi vous envier…

Cela oblige autant que cela honore. Vous êtes célèbre en tant que joueur de foot, et votre parole porte loin dans l’opinion publique…

Pour la cohésion d’un groupe, l’expérience démontre que certains sujets sont clairement à éviter autant que les positions tranchées sur les orientations politiques. J’ai bon espoir que les passes sur le terrain ne s’opèrent...