Il n’existe pas de force maléfique ou bénéfique qui dirige le monde comme la superstition le fait croire à l’humanité depuis des siècles. Le bien et le mal présents dans la société ne sont que la somme de l’expression du bien et du mal de chaque individu qui la composent. En stimulant plus l’un ou l’autre par des techniques de manipulation de l’inconscient à travers la publicité, le cinéma, les jeux-vidéo et autres approches de neuro-marketing, on obtient une société qui penche tantôt vers l’un, tantôt vers l’autre selon les ressentiments, les émotions ou l’expression des instincts des individus. Même leur perception fine des choses telles que le temps et l’espace est manipulable et a une influence sur le comportement global.

Pour imprimer des changements profonds dans la société, il est important de comprendre et d’intégrer la notion de masse critique. Par analogie, on peut considérer l’état de fonctionnement de notre corps qui dépend de l’état de fonctionnement de nos cellules. Lorsqu’une masse critique de cellules cesse de fonctionner normalement, le corps bascule dans la maladie. La masse critique correspond à la fraction minimum requise de changement des constituants d’un système pour le faire basculer dans un nouvel état. Il est important de comprendre que cette fraction n’a pas besoin d’être particulièrement importante au regard du total si le système est dans un état peu stable.

La souveraineté d’un groupe, d’un peuple, d’une nation correspond à l’expression du désir d’autonomie des individus qui le composent. Il est parfaitement inutile d’agiter vainement de grands concepts en espérant qu’ils vont entraîner un changement de paradigme et amener la société vers un état meilleur. Cette approche a été utilisée depuis la nuit des temps et n’a cessé de prouver son inefficacité à imprimer des changements profonds, durables et pour une amélioration...