Ce texte est la première partie d'une contribution en trois parties.
Retrouvez la deuxième partie ici et la troisième ici.

Aujourd’hui comme hier, le terrorisme s’en donne à cœur joie. Ce qui me frappe, c’est que depuis la période de la guerre américaine en Irak, la lutte contre le terrorisme qui a entraîné les interventions extérieures américaines de 2001 jusqu’au conflit actuel entre la Palestine et Israël, la rivalité sino-américaine n’a cessé de se désinhiber avec des répercussions sur chacun des points chauds de l’ordre mondial de même que la nature des relations sino-américaines. L’ordre est bel et bien dans un moment d’affirmation. Partons de deux exemples au cours de l’année 2010, le Président américain Barack Obama en septembre prononçait un plaidoyer pro domo important sur les frontières de 1967 sur la question israélo-palestinienne. De ce point de vue, la Pax Americana jouait un rôle incontournable alors que le second du général Jim Jones, conseiller à la sécurité nationale du président Obama, confessait dans une déclaration plutôt prémonitoire en mai : « Si Dieu était apparu devant le président et lui avait dit qu’il pouvait faire une chose sur la planète, ce serait la solution à deux États. » Actuellement, c’est l’impasse totale. Vingt-deux ans plus tard, le 7 octobre 2023 tire vers le bas au lieu de tirer vers le haut l’espoir de paix dans un climat de guerre entre la Palestine et Israël. Une relecture du jeu des puissances, en particulier une Pax Sinica qui prend plein pied au Moyen-Orient, dans un ordre qui redevient géopolitique.

Un événement attendu a fait que je rencontrais le 29 mai 2023 à Tokyo, Nadav Argaman, ancien directeur de l’agence de sécurité d’Israël. Je me souviens lui demander : Que faire ? Comment agir pour éviter un face-à-face mortifère ? « Rappeler que ce qui compte ce n’est pas...