Manifeste pour un souverainisme universaliste
OPINION. S’il faut combattre l’accaparement des richesses et du pouvoir par une oligarchie financière mondialiste, notre lecteur regrette le fait que le repli identitaire fragilise l’universalisme humaniste.
Entre les deux pôles de la nouvelle ligne de partage politique, une synthèse est à réaliser. Pour pouvoir combattre ses dérives, il est essentiel de comprendre l’élan dont a procédé le mondialisme et les besoins qu’il a cherché à nourrir. L’élan mondialiste a d’abord procédé d’une aspiration profonde de l’être humain à l’universel et à la totalité. Celle-ci a été célébrée par les poètes de tout temps. Rappelons l’hommage de Dostoïevski à Pouchkine, honorant le projet « d’unification humaine universelle », la destinée panhumaine et intimant à devenir « frère de tous les hommes ». Avant d’être français ou allemand, breton ou corse, je suis un être humain. Percevant cette valeur suprême de l’humanité que nous avons en partage, des philosophes, de Diogène à Kant, ont valorisé la qualité de « citoyen du monde ». La Révolution française et l’universalisme républicain français procèdent également de ce ferment.
À cet élan profond, s’est ajouté, au...