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Néo-féminisme, écologisme, indigénisme… L’hypocrisie des discours victimaires

OPINION. À travers son parcours professionnel à rebours du néo-féminisme actuel, notre abonnée fait la critique de toute une société qui est régie par des discours mêlés de victimisation et d’hypocrisie.

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Vingt-cinq années où tout a changé. Depuis vingt-cinq années en activité professionnelle dans une grande entreprise française du transport aérien, avec pugnacité et sans arrivisme, je suis parvenue à un statut de cadre sans l’appui de qui que ce soit en interne. Sans jouer de mon statut de femme. Sans apitoyer, sans larmoyer. Sans minauder. Sans sortir l’attirail de pétroleuse ou la référence à Olympe de Gouges. Me tenant un peu à distance des banalités entendues en entreprise et du langage politiquement correct qu’il est de bon ton d’afficher. Sans jouer non plus de la distinction ou de l’originalité.

Car les discours sur les femmes brisant avec leurs dents le plafond de verre m’exaspèrent. Car la pseudodiscrimination vécue par les femmes en entreprise me fait m’insurger. Car la pseudobienveillance et philanthropie dont seules les femmes seraient capables me font rire. Car le pseudopouvoir qu’auraient les femmes de changer le monde me fait sourire. Si les femmes s’appuyaient sur les compétences professionnelles plutôt que sur le genre, nul besoin de clamer ou de réclamer. Qu’elles travaillent et leur réussite parlera pour elles.

Car le monde est devenu étrange. En entreprise, c’est la foire au greenwashing, à cette urgence absolue de prouver l’engagement écologique des salariés et l’engagement envers des causes très actuelles : écologie, égalité des sexes, des minorités… Des causes obéissant aux règles actuelles du marketing et aux attentes des clients. Car le monde en dehors de l’entreprise est devenu étrange. Des réseaux sociaux faisant la loi, devenus références et modèles. Des personnages de réseaux sociaux vendant du vide et du creux et roulant carrosse. Une pensée ambiante axée sur l’ultraconsommation et l’absence de réflexion. Une heure chez Carrefour plutôt qu’une heure à écouter France Culture. Des réflexes pseudoécolos pour se donner bonne conscience, en réclamant un monde d’après. Comme...

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