opinionsnéolibéralisme
Néolibéralisme : à situation tragique, opposer un combat total !
OPINION. Enfant malade des Lumières, le néolibéralisme prend sa source dans une philosophie émancipatrice. Des fondements intellectuels qui rendent difficile le combat contre une idéologie pourtant éminemment destructrice et liberticide.
Le néolibéralisme dominant est le nouvel autoritarisme régnant. Elle était belle au fond, à son origine, la pensée libérale qui demandait à l'État de laisser les libertés et l’initiative prévaloir. Et pourquoi le cacher ? Elle a durant assez longtemps apporté bienfaits aux démocraties et à l’occident. Mais la machine a déraillé, ou plutôt, le capitalisme financiarisé à l’excès, et la frénésie d’un mondialisme dérégulateur ont au contraire fini par asservir l’humanité réduite au seul rang de travailleur, quand ce privilège lui est encore accordé et surtout de consommateur servile.
La pensée libérale issue des Lumières était libératrice des excès des tutelles de tous les pouvoirs sur les potentiels d’initiatives, mais sa forme déviante, le néo-libéralisme est la dictature de l’économie sur le politique, sur toutes les composantes de la société, sur sa manière de penser, d’agir et de concevoir le monde. Les gouvernements ont été broyés par cette machine néolibérale, les fondements démocratiques avec, dans la mesure où la souveraineté n’est que la menue monnaie laissée aux nations par les conseils d’administration régissant de manière dominante l’économie mondiale.
En ce sens, certains analystes considèrent le néolibéralisme comme la forme la plus aboutie du fascisme dans sa capacité à asservir et faire marcher au pas de l’oie, sans milice, ni poudre ni canons. Ce qui résista un peu, à savoir le service public, dont tout un chacun pensait avec bon sens et confusément qu’il était un judicieux amortisseur social, fut broyé au nom d’une nouvelle religion appelée « dogme de restriction budgétaire. » L’épisode Covid nous l’a rappelé, car nous payons le prix fort à la fermeture de lits d’hôpitaux, dont nous notons pour autant, qu’on ne les rouvrit par pour autant, mais qu’on préféra cumuler une obligation vaccinale avec une restriction des libertés individuelles comme collectives.
Le travail qui...
Contenu disponible gratuitement
65 % de ce contenu restent à découvrir !
Pour accéder à la totalité des contenus gratuits, vous devez vous connecter ou créer un compte.
Vous aimerez aussi
idéesJustice
abonnés
Le « populisme judiciaire », il y a le bon… et il y a le mauvais
OPINION/ANALYSE. Le Monde s'est récemment fendu d'un article dans lequel le quotidien regrette la montée d'un « populisme judiciaire » au sein de la population française. Pour Régis de Castelnau, si certaines indignations de ce petit monde bien-pensant sont légitimes, elles sont tout de même à géométrie variable…
InternationalBrexit
abonnés
Crise au Royaume-Uni : le Brexit coupable ?
ARTICLE. Dans une tribune publiée mercredi dans Marianne, l’économiste Frédéric Farah revient sur les raisons de la crise en cours au Royaume-Uni. Selon lui, l’héritage du thatchérisme est bien plus en cause que les prétendues conséquences du Brexit.
cultureÉconomie
abonnés
Pourquoi les élites françaises ont abandonné la planification (partie 5)
ENTRETIEN. Et si démondialisation rimait avec planification ? C’est l’hypothèse de travail de Jacques Sapir dans Le grand retour de la planification ?(éd. Jean-Cyrille Godefroy). Dans cette cinquième partie, l'économiste revient sur les raisons qui ont, dès le dernier quart du XXe siècle, poussé les élites dirigeantes françaises à se détourner de la planification.
1ère partie de l'entretien
2ème partie de l'entretien
3ème partie de l'entretien
4ème partie de l'entretien
6ème partie de l'entretien
1ère partie de l'entretien
2ème partie de l'entretien
3ème partie de l'entretien
4ème partie de l'entretien
6ème partie de l'entretien