Pandémie

Pandémie et monde qui vient : une civilisation résignée

OPINION. Amorcé depuis plusieurs décennies déjà, selon notre abonné, le déclin de notre civilisation a profité de la crise sanitaire pour s’accélérer. Il en veut pour preuve une grande résignation ambiante.

/2021/05/PANDEMIE

En fin de tous ses comptes et mécomptes possibles, si la France renonce de façon brutale ou progressive (qu’importe le rythme, l’importance est dans le renoncement officiel et public) à son rapport avec l’Antiquité, aux chiffres romains comme à l’enseignement solide des vertus ou morales et conceptions venues de l’Antiquité comme du Moyen Âge, puis à Louis XIV, à Napoléon, c’est donc, officiellement, en conscience publique et gouvernementale (je n’ose plus employer le mot parfois si sérieux, parfois noble et valable de politique !) qu’elle renonce à ce qui fait une partie essentielle de son sens de la civilisation.

Partant, elle renonce d’elle-même ! Ce rapport-là, c’est pourtant ce qui fonde tout, avec notre langue, nos armes et nos arts. Et, de fait, dans nos lois ! Faites désormais pour tous les « communautarismes » revendiqués agressivement. Au mépris du bien commun, de l’intérêt général, de l’antique vertu de la res publica. Ou du « bien vivre ensemble », essentiel à Aristote…

On a vu depuis des années se déliter puis se faire repentant en tout, le rapport public (sinon populaire) avec le fait essentiel qu’est le sens du religieux et de l’appartenance à, si ce n’est la foi chrétienne, à une culture qui en est imprégnée, qui est profondément consciente et marquée de chrétienté, largement de catholicisme, en France comme en Europe.

On l’a vu sous toutes formes réticentes, dans notre « personnel politicien » qui se croyait formé et constitué d’hommes d’État. On l’a vu, sans que la France ne daigne protester (y comprit, hélas, par un silence marquant de bien des autorités religieuses nationales, trop souvent !), se propager cet esprit du vide religieux admis et consenti, et cela dans toute l’Europe. Pourquoi ?

D’abord, au nom d’une laïcité agressivement affirmée, quoiqu’elle ne fut plus que réduite paradoxalement à une portion congrue, dans un premier temps, et...

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