Le Covid ou les passions de la peur
OPINION. Au bout de quasiment deux ans de pandémie de Covid-19, la France est plongée dans un climat anxiogène qui arrange bien le pouvoir… malgré sa gestion critiquée de la crise.
Cela va bientôt faire deux ans que nous vivons en situation de pandémie. Tragédie qui a vu la mort surtout de nos anciens en EHPAD (la moitié des décès dus au Covid ont concerné des personnes âgées selon l’Insee 2020 sur une surmortalité de 64 600 morts Covid).
Je me souviens début 2020, le président a d’abord nié le problème en encourageant sa population à aller au théâtre et au cinéma. Puis il a refusé de fermer les frontières puisque « le virus n’a pas de passeport ». On parlait de gripette sur les plateaux télé et on regardait au journal de 20h les Chinois construire des hôpitaux en 15 jours et on en rigolait, sauf Michel Onfray qui prévenait : « Si les Chinois réagissent ainsi c’est qu’il y a un gros problème… »
Et puis, acculé devant la catastrophe qui commençait à prendre des proportions mortifères, Emmanuel Macron déclarait : « Nous sommes en guerre… on peut craindre 400 000 morts… ». Il prit des décisions radicales : autorisations de sortie d’une heure, couvre-feu, masque, lavage des mains… Les malades, quant à eux, se retrouvaient dans une agonie indigne, mourant seuls et enterrés à la va-vite, nos anciens méprisés…
Ainsi, la France se retrouva confinée et surveillée à l’excès. On pouvait verbaliser une mamie qui marchait seule dans une rue déserte de son village alors qu’on fermait les yeux sur le laxisme sanitaire dans les quartiers dits sensibles. Deux poids deux mesures…
Aussitôt notre Jupiter sut tirer profit de la situation en s’inspirant sûrement de l’ouvrage de Machiavel Le Prince : « Le prince doit se faire craindre, mais sans attirer la haine. » Pour la haine, je crois que c’est raté, à la moindre évocation du nom de Macron dans nos campagnes, les noms d'oiseaux pleuvent. Faire peur (quelle aubaine, le rusé s’en pourlèche les babines !) avec...