Covid-19Crise Sanitaire

Passe sanitaire : lettre ouverte à Michel Onfray

OPINION. Bien que la rédaction ne partage pas l’analyse de notre abonné Stephen Ellis, nous avons choisi de la publier dans un souci de débat et de respect de la liberté d’expression. 

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Cher Monsieur Onfray, Je partage une grande partie de vos idées, respecte votre culture et l’idéologie globale qui est la vôtre, à une exception près : le pass sanitaire. Je suis médecin et je me suis souvent exprimé via Front Populaire sur la gestion de la crise sanitaire actuelle. Je ne comprends pas que vous puissiez appuyer l’idée d’un contrôle vaccinal obligatoire, étant vous-même un défenseur des libertés individuelles et que vous pointiez du doigt ceux d’entre nous qui refusent le passage par la vaccination obligatoire.

Je rationalise. Le covid a tué bien entendu trop de monde, mais 96 % des décès (Distribution des personnes décédées du coronavirus [COVID-19] en France du 1er mars 2020 au 1er juillet 2021, selon la tranche d’âge, Statista 2021) sont intervenus chez les plus de 60 ans et 91% chez les plus de 70 ans. Les moins de 60 ans représentent donc 4% des décès, souvent présentant des comorbidités (obésité, hypertension artérielle, diabète) environ 4640 sur 114 000 décès. C’est toujours trop bien sûr, mais sûrement pas une hécatombe. Comment justifier la vaccination pour tous alors que la cible, la vraie, est celle des personnes de plus de 65 ans ou ayant des comorbidités ou celles qui le souhaitent. Les places de réanimation, vrai et seul problème de cette crise sanitaire liée au covid, étaient en très large majorité occupées par les plus de 60 ans En vaccinant la majeure partie de cette frange de la population, nous ne risquerons plus l’embolisation des services de réanimation.

Il eut été d’autre part, bien plus relevant d’injecter de l’argent dans les hôpitaux publics et privés afin d’augmenter le nombre de places en réanimation, plus du tout proportionné à la démographie française actuelle, et favoriser la formation, en nombre, de médecins réanimateurs plutôt que de dépenser en masse...

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