L’amiral Philippe de Gaulle nous a quitté dans la nuit du 12 au 13 mars 2024 à l’âge de 102 ans. Il était probablement le dernier témoin privilégié à avoir« bien » connu le Général de Gaulle. Il a aussi été le témoin d’une époque, et notamment des débuts difficiles de la Résistance. Difficiles, oui, car ils étaient peu nombreux à avoir répondu à l’appel en juin 1940. Philippe de Gaulle lui-même ne l'a pas entendu. La suite, on la connaît : beaucoup se sont senti une âme de résistant à partir de 1943. Je profite par ailleurs de cet article pour conseiller à celles et ceux qui ne les auraient pas lus la lecture des deux tomes d’entretien de Philippe de Gaulle avec Michel Tauriac : De Gaulle mon père.

Pendant toute sa carrière militaire, il été vu par beaucoup comme ayant eu des passe-droits, mais toute personne honnête sait que jamais le Général de Gaulle n’aurait favorisé son fils, ni qui que ce soit d’ailleurs ! Il a toujours refusé de décorer son fils pour ses faits d’armes. A propos, combien de hauts responsables politiques, de présidents ou autres enverraient leurs propres fils à la guerre ? Car oui, Philippe de Gaulle s’est engagé très tôt dans la Marine et a pris part au conflit jusqu’à la Libération. Aujourd'hui, Emmanuel Macron joue les va-t-en-guerre, mais a-t-il seulement déjà tenu un fusil entre ses mains ? Le Général de Gaulle, lui, a vécu la guerre dans sa chair, comme ses trois frères, puisque la fratrie de Gaulle a combattu en 14-18. Sa mère disait d’ailleurs que c’était un miracle qu’ils en soient tous les quatre revenus.

Un hommage national a été rendu à Philippe de Gaulle, semble-t-il. Je dis « semble-t-il » car je ne l’ai pas regardé. Et au fond, pourquoi l'aurais-je fait ? Pour assister à...