Citoyennat

Pour le Citoyennat : matrice de France (Partie 4)

OPINION. Dans cette série de chroniques historiques et anthropologiques, tirées de son essai La France Atlas ou notre destinée (éditions Cité Française), notre auteur détaille les raisons qui l’ont amené à penser le régime politique idéal à ses yeux : le Citoyennat.

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Finir la Révolution française mène à un changement de régime. Le Citoyennat est l’ultime régime. Le plus créateur d’unité, de stabilité, le plus juste et celui qui tient le plus compte de la complexité du monde. Produit d’une histoire complexe, le régime du Citoyennat se base sur une idée simple : la Cité française. Mais pour comprendre pourquoi finir la Révolution française mènera l’humanité vers la grandeur et l’espérance, il faut comprendre les cinq histoires qui font l’Homme pour finir avec l’Histoire de France et sa destinée.

Matrice de France

Qu’est-ce que la France ? Un peuple celtique se rêvant romain et gouverné par des Germains christianisés. Les Celtes, qui vivaient en Europe de l’Ouest, étaient un peuple au fond culturel commun, décentralisé, tenu comme partout ailleurs par ses trois ordres : l’aristocratie obéissant au chef, les druides qui faisaient le lien entre les plans cosmique, terrestre et celui des hommes, et les artisans et paysans qui occupaient tous les corps intermédiaires de métiers. Un peuple bon vivant, à la tradition orale, aimant déjà la joute oratoire, la musique et tout aussi ingénieux dans la confection d’habits que dans la métallurgie. Et bien sûr un peuple aimant faire la guerre.

Alors que Rome était encore une jeune république, une coalition de peuples celtiques pourfendit toute l’Europe jusqu’aux confins de l’actuelle Turquie. Les Romains vécurent un véritable traumatisme national lorsqu’en 390 av. J.-C., les Gaulois descendirent sur Rome, pillant et massacrant tout ce qui leur faisait face. Les Grecs eux, les connaissaient déjà bien assez, car deux siècles auparavant, ils avaient fondé un comptoir sur leur territoire ainsi qu’une ville, Massalia, bientôt Marseille. Connaissant leur valeur aux combats, les Grecs employaient les Gaulois, qu’ils nommaient Galates, comme mercenaires ou bien les Gaulois eux-mêmes s’assimilaient aux cités grecques en recevant terres et tributs. Les Romains,...

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