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Sécurité globale : quelle politique pour notre pays ? La justice (partie 3)

OPINION. 2022 approche et les attentes et inquiétudes des Français en termes de sécurité sont immenses. Conseiller en sécurité, notre contributeur présente les mesures à prendre, selon lui, pour redresser la barre. Deuxième défi : une justice à la hauteur.

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Les atteintes volontaires à l’intégrité physique n’ont eu de cesse d’augmenter selon les données officielles fournies par l’Observatoire national de la délinquance, appelé curieusement à disparaître. Les rapports annuels de cet observatoire révèlent que les violences physiques crapuleuses et les cambriolages dans les habitations principales ou résidences secondaires concernent beaucoup plus de personnes que ne le disent les chiffres du ministère de l’Intérieur. En 2019, ça s’accélère. Le ministère de l’Intérieur le reconnaît à demi-mot : coups et blessures en « forte hausse » (+8 %), violences sexuelles en « hausse très nette » (+12 %). En 2020, l’insécurité explose : en septembre, 7 Français sur 10 reconnaissent se sentir en insécurité. C’est 25 % de plus qu’en 2018 ! On constate une augmentation de 8 % des violences en 2020, toutes catégories confondues, dans les zones rurales et périurbaines confiées à la gendarmerie. Les coups et blessures volontaires, alors qu’ils ont stagné l’an dernier en zone police, ont augmenté de l’ordre de 10 % dans les secteurs confiés aux gendarmes. Idem pour les indicateurs cumulés des règlements de comptes, homicides et tentatives d’homicide, expression ultime de la violence, qui ont augmenté de l’ordre de 3 % en zone police et explosé en zone gendarmerie de plus de 15 % par rapport à 2019. L’insécurité est un fléau pour le peuple français, car elle crée des drames dans les vies et les familles et a un coût immense pour la collectivité nationale.

Une Justice débordée et un système pénal trop laxiste

Une loi de programmation pour la Justice est indispensable permettant de mettre en œuvre le « zéro tolérance ». Elle devra être axée sur une stratégie d’investissement tant pour les palais de justice que les établissements pénitentiaires, une politique de recrutement réaliste vouée à rattraper le déficit en matière de magistrats, de fonctionnaires de justice et, pour le...

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