Territoires perdusRépublique

Zones de non droit, le temps de la reconquête est arrivé

OPINION. Ces derniers mois, les violences urbaines dans les quartiers sensibles se sont fortement intensifiées. Ce phénomène appelle une réponse de l’État à la hauteur de l’enjeu, afin de reconquérir ces territoires perdus de la République.

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Lyon, Rillieux-la-Pape, Beauvais, Metz, Longwy, Montbéliard, Tomblaine… la liste des villes où sévissent quotidiennement des violences urbaines est désormais trop longue pour pouvoir être citée intégralement. Ainsi, des dizaines de milliers de nos concitoyens sont confrontés à la violence, aux dégradations et à la mise à sac des quartiers dans lesquels ils vivent, non plus pour le meilleur, mais dorénavant pour le pire. Voitures incendiées, abribus détruits, commerces endommagés, équipements publics saccagés, tel est le spectacle qui s’offre à leurs yeux chaque matin après des nuits d’émeutes qui n’en finissent plus. Voilà le résultat d’années de laxisme, de laisser-faire et d’indulgence coupable à l’égard de caïds qui n’ont qu’une idée, mettre à bas les valeurs de la République et poursuivre leurs trafics en toute impunité.

Car ne nous y trompons pas, il y a longtemps que dans ces endroits perdus de notre territoire, les revendications sociales qui servaient hier à justifier tous les débordements, ont cédé le pas à une volonté farouche de s’opposer à l’État et d’imposer, par la force, la loi des bandes et des communautés. Le vieil argument qui voulait que la délinquance et la violence soient les signes de révolte d’une population paupérisée et marginalisée est aujourd’hui chaque jour contredit par l’actualité. De fait, des milliards de francs puis d’euros ont été injectés au cours des dernières décennies dans ces quartiers en difficultés économiques et sociales (entre 120 et 180 milliards d’euros en 40 ans). De nombreux plans et programmes d’actions ont été mis en œuvre et développés pour venir en aide aux populations les plus défavorisées, notamment par le biais de subventions à près de 15 000 associations ! La jeunesse de ces quartiers a en particulier pu profiter d’une manne financière sans équivalent ailleurs dans notre pays. Résultat : la situation n’a cessé de se dégrader....

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