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Anti-vax : le complotisme autorisé de Castaner

ARTICLE. Alors que le gouvernement macronien peine à convaincre de son agenda de sortie de crise, Christophe Castaner a admis très sereinement la possibilité d’une ingérence russe dans les groupes anti-vaccins français.

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« Oui. » C’est par cette réponse laconique et presque solennelle que Christophe Castaner, ancien ministre de l’Intérieur désormais député LREM, a affirmé au micro d’RMC que la Russie pouvait être à l’origine des groupes anti-vaccins sur les réseaux sociaux français.

Il répond alors au journaliste Philippe Corbé dans le cadre de la matinale consacrée aux débats parlementaires ayant lieu en cette semaine au sujet de la crise sanitaire. Les dernières minutes de l’entretien sont consacrées à l’affaire « Pegasus » (ndlr : le logiciel espion de la société israélienne NSO qui capterait les données numériques de personnalités à travers le monde).

« Nous devons de toute façon globalement nous armer mieux encore contre les ingérences étrangères et les attaques numériques. Nous devons monter en puissance », annonce l’ancien ministre de l’Intérieur, insistant sur le professionnalisme des services de contre-espionnage français tout en affirmant découvrir lui-même le dossier Pégasus.

Encore la faute aux Russes

« Si je comprends bien, vous craignez que des puissances étrangères interfèrent dans nos processus électoraux, par exemple pour l’élection présidentielle ? », le relance alors le journaliste. Et Christophe Castaner de rétorquer : « Il y a eu des menaces, par exemple sur les élections européennes, dans notre pays, ça n’a pas été avéré ensuite. Il y en a eu sur les élections américaines et il y a notamment, par le biais des réseaux sociaux des ingérences étrangères ».

À ce moment, le journaliste ne reprend pas Christophe Castaner et enchaine : « Donc aujourd’hui, derrière les groupes sur Facebook très actifs, anti-vaccins, il peut y avoir une influence de la Russie où d’autres pays ? » Le député LREM répond alors par l’affirmative, sans apporter la moindre preuve ni étayer son propos.

Et c’est un problème. D’abord parce que la première insinuation au sujet des élections américaines et qui vise l’affaire du « RussiaGate » a été lourdement démentie par...

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