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Antilles : après les fleurons nationaux, la Macronie démantèle la France

ARTICLE. Samedi 27 novembre, le gouvernement s’est dit « prêt à parler » de l’autonomie de la Guadeloupe, paralysée par une grève générale et par d’importantes manifestations depuis deux semaines. Une manière détournée de démanteler l’ultramarin français ?

/2021/11/Sébastien-Lecornu


Après les fleurons nationaux, le gouvernement Macron veux-il démanteler le territoire français ? C’est ce que laisse présager l’annonce du ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu qui s’adressait, samedi dernier, aux habitants de l’île : le gouvernement serait « prêt à parler » de l’autonomie de la Guadeloupe. Une annonce qui avait surpris jusqu’aux Guadeloupéens eux-mêmes, qui ne demandaient rien de tel, et un énième exemple du « en même temps » pratiqué par le gouvernement Macron : une réponse répressive avec l’envoi de troupes du GIGN et du Raid ainsi qu’une condamnation ferme des violences, mais avec de l’autre côté cette proposition de l’autonomie... C’est à se demander, d’ailleurs, pourquoi le ministre a laissé la situation s’envenimer pendant deux semaines avant d’intervenir.

Une réponse déconnectée de la réalité du terrain

Envoyé sur place pour trouver une solution à la crise, le ministre est resté intransigeant sur les revendications présentées par l’intersyndicale. Il s’agissait de libérer les interpellés pour violence (les manifestants estiment que sans les violences, le gouvernement n’aurait pas bougé), de mettre fin au passe sanitaire et à la vaccination obligatoire des soignants sur l’île ou encore de la mise en place d’un « plan d’urgence pour l’emploi des jeunes » (rappelons que le chômage des jeunes s’élève à 35% contre “seulement” 20% en métropole). Seule concession du ministre des Outre-mer : la promesse de « 1000 emplois jeunes aidés ». Une bien maigre consolation au vu des besoins de la population.

Ces revendications n’ont clairement rien à voir avec l’autonomie, mais elles vont au-delà de la crise sanitaire et prennent place dans un contexte effectivement plus large : beaucoup d’Antillais considèrent – à raison – qu’il y a un deux poids deux mesures économique entre leurs îles et la métropole. L’autonomie ne règlerait aucun des problèmes que rencontre la Guadeloupe, raison pour laquelle...

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