Bastien Gouly : « La souveraineté est devenue un gros mot pour une bonne partie de nos leaders politiques »
ENTRETIEN. Le journaliste Bastien Gouly publie Décadence (Ed. L’Harmattan), son premier roman, dans lequel il dépeint une « Euro-France » totalitaire et rongée par la violence sociale et politique.
:max_bytes(300000)/frontpop/2025/04/bastien-gouly-decadence.jpeg)
Front Populaire : Votre roman Décadence est-il une dystopie comme il est dit dans la présentation ou un livre prémonitoire ?
Bastien Gouly : J’ai souhaité écrire un roman d’anticipation réaliste. Le but est de nourrir la réflexion et d’explorer certaines dérives existantes de manière plus radicale, sans tomber dans la caricature : la montée des communautarismes, l’abandon progressif des savoirs à l’école, la novlangue politique, les régressions sociales, la précarisation salariale ou la perte de souveraineté – celle-ci étant intimement liée à l’affaiblissement de la démocratie.
Une dystopie doit être dérangeante et faire écho à des éléments de notre société qui nous heurtent et nous révoltent.
FP : Qu’est-ce qui vous a motivé pour écrire ce roman d’anticipation ?
BG : L’actualité m’a inspiré. J’ai commencé l’écriture de Décadence en 2015, à une époque où la gauche au pouvoir torpillait définitivement ses engagements de campagne, en particulier ceux présentés lors du discours du Bourget en janvier...