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Darmanin : cachez-moi ces journalistes que je ne saurais voir

Bertrand GUYOT

19/11/2020

ARTICLE. Le mercredi 18 novembre, Gérald Darmanin a expliqué en conférence de presse, que les journalistes devaient se rapprocher des préfectures pour être autorisés à couvrir des manifestations. Des propos qui ont provoqué un tollé dans la profession.

Darmanin : cachez-moi ces journalistes que je ne saurais voir

Ce mercredi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a provoqué un tollé au sein de la profession des journalistes. Dans sa conférence de presse consacrée à l'activité des forces de l'ordre, il a fait allusion à une vidéo publiée sur le compte Twitter de Clément Lanot. Alors qu’il couvrait une manifestation contre la loi de sécurité globale à Paris, le journaliste indépendant a été accosté par un policier lui intimant l’ordre de s’en aller, le menaçant d’interpellation : “Ce journaliste ne s’est pas rapproché de la Préfecture de police de Paris, contrairement à certains de ses collègues, pour couvrir cette manifestation. Je rappelle donc que si des journalistes couvrent des manifestations, (…) ils doivent se rapprocher des autorités, en l’occurrence du préfet du département, singulièrement ici du préfet de police de Paris, pour se signaler, pour être protégés par les forces de l’ordre.” a expliqué le ministre de l'Intérieur.

Une nouvelle attaque à la liberté d’informer qui fait suite à la grande offensive que représente la loi de sécurité globale, de la part d’un gouvernement soucieux de séparer le grain de l’ivraie chez les journalistes. Particulièrement chez les indépendants. Dans une volonté officielle de protection des forces de l’ordre, Gérald Darmanin a promis en septembre, au congrès de l'Unsa Police, l’interdiction de la diffusion d'images de policiers dans l'exercice de leurs fonctions et dont le visage ne serait pas flouté. Est ainsi né au sein de la loi sécurité, l’article 24 qui stipule que : ” Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende” la diffusion des images du visage d’un agent ”dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique”.

L’adoption de ce texte le 5 novembre par la Commission des lois de l’Assemblée nationale, avant un passage en procédure accélérée le 17...

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