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La France refuse l’asile à un couple iranien chrétien condamné à mort

ARTICLE. Ata Fathimaharloei, 33 ans, et son épouse Somayeh Hajifoghahaz, 34 ans, ont été condamnés à la peine capitale dans leur pays pour s’être convertis au christianisme. Aujourd’hui réfugiés dans les Pyrénées-Orientales, leur demande d’asile a été refusée deux fois par la France.

/2021/01/Couple iranien

Ata Fathimaharloei et Somayeh Hajifoghahaz sont iraniens, mais vivent aujourd’hui en France, à Perpignan. Condamnés à mort pour s’être convertis au christianisme, ils ont été obligés de fuir leur pays. Tout commence en 2017. L’homme, aide-soignant dans un hôpital psychiatrique, est musulman mais non-pratiquant. Une première fois, il reçoit des châtiments corporels par la police car il mangeait dans la rue pendant le ramadan. A la fin de l’année 2017, il sympathise avec la famille d’un patient qui est chrétienne, et avec laquelle il participe à des lectures bibliques. Il est considéré dès lors comme chrétien. Dénoncé, il est interdit d’exercer sa profession. Son épouse, qui elle est musulmane, soutient son mari. Elle se confie à son père, mais ce dernier les renie, comme nous le raconte leur avocat Me Brivet-Galaup : « Le père de Somayeh est un officier des renseignements et membres des milices de l’Etat, il a témoigné contre sa fille et son beau-fils devant la justice concernant sa conversion, et a exigé qu’elle divorce et qu’elle avorte ».

Selon les documents iraniens, Ata Fathimaharlooei est « accusé d’avoir renié la prophétie du Grand Prophète de l’Islam, ayant pour conséquence l’apostasie intellectuelle du livre sacré de l’Islam » en choisissant le christianisme. Le 1er novembre 2017, il est reconnu coupable d’apostat par la cour de la Révolution islamique de la province de Fars. Condamné à mort, la justice le recherche alors pour l’exécuter. Dommage collatéral de cette condamnation, l’Iran annule le mariage et fait ainsi de Somayeh une concubine illégitime, qui plus est enceinte. Elle est condamnée à la lapidation à mort, et doit avorter de l’enfant qu’elle porte considéré comme « un bâtard » ou bien l’abandonner à la naissance.

Pour sauver leur vie, le couple décide alors de s’exiler en Turquie, puis rejoint l’Europe via l’Ukraine, la Grèce, la Bosnie, la Croatie,...