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La réforme de l’assurance chômage, un coup de boutoir antisocial ?

ARTICLE. Ce 1er octobre, la réforme de l’assurance chômage, déjà repoussée pendant l’été, entre en vigueur. Ce qu’il faut savoir.

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L’augmentation folle des prix du gaz et de l’électricité ne sont pas les seules menaces qui guettent les Français en ce 1er octobre : c’est aussi le jour de la mise en place de la réforme de l’assurance chômage. Ou plutôt de sa méthode de calcul. Alors que Pôle emploi se basait jusqu’à présent sur les salaires perçus sur les douze derniers mois pour calculer le SJR (salaire journalier de référence), ce seront les vingt-quatre derniers qui seront dorénavant pris en compte. Le résultat sera ensuite divisé par le nombre de jours total sur cette période, en incluant les jours non travaillés. Une mesure qui va donc précariser un peu plus les salariès qui enchainent les CDD de plus ou moins courte durée.

La durée minimale de travail pour pouvoir prétendre à l’allocation chômage a également été changée : de quatre mois au minimum jusqu’à présent, elle passera à six.

La mise en place de la réforme, chère à la Macronie, avait déjà été reportée. Initialement prévue pour entrer en vigueur le 1er juillet dernier, la mise en place effective du nouveau mode de calcul s’est vue décalée par le Conseil d’État, qui a justifié sa décision par « les incertitudes sur la situation économiques ». Et pour cause : la mise en œuvre de l’assurance chômage revisitée par l’exécutif se traduira par une fragilisation sociale d’une ampleur rare. Selon l’UNEDIC, 41% des allocataires perdront en moyenne 13% de leurs revenus actuels dans l’année à venir.

Une réforme pour « limiter le recours aux contrats courts »

Alors que beaucoup de Français précaires enchaînent, faute de mieux et du fait du contexte économique difficile, les contrats courts, le gouvernement entend se servir de la réforme pour lutter contre les recours systématiques au CDD. C’est d’ailleurs ce que déclarait en juin Élisabeth Borne : « Du 1er juillet...

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