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Meeting d’Éric Zemmour : violence et indignation sélective

ARTICLE. Le meeting d’Éric Zemmour ce dimanche à Villepinte a été émaillé de tensions et d’incidents. Des faits de violences vis-à-vis de militants de SOS Racisme ou l’exfiltration des équipes de journalistes de Quotidien ont été abondamment condamnés publiquement. À l’inverse, aucun des adversaires du candidat n’a trouvé justifié de s’indigner de son agression physique.

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Une tension palpable habite ce début de campagne présidentielle. Alors que des membres du PCF et LFI militaient pour rendre inéligible par la loi Éric Zemmour, alors que le maire de Saint-Denis, Stéphane Troussel (PS), lançait une pétition pour interdire le premier meeting de l’ancien chroniqueur de Cnews en tant que candidat à Villepinte, de nombreux incidents ont émaillé l’événement, ce dimanche 5 décembre. Suscitant un tollé médiatique, ou à l’inverse, un silence pudique particulièrement assourdissant.

Il y a eu tout d’abord la prise à partie des équipes de Quotidien (TMC) par une partie du public. Alors que les équipes de Yann Barthès interrogeaient des participants au meeting, un rassemblement s’est opéré autour d’eux. « Tout le monde déteste Quotidien », « bande de vendus » pouvait-on alors entendre scandé dans les travées. Mardi 30 novembre, Quotidien avait réagi à l’utilisation d’images de leur émission par Éric Zemmour dans son clip de campagne : « on a décidé que l’argent que nous recevrons de Zemmour sera reversé aux associations qui viennent en aide aux migrants », avaient-ils déclaré, expliquant vouloir porter plainte. Par précaution, la sécurité a préféré exfiltrer les journalistes. L’un d’entre eux a pu retourner dans la salle, une trentaine de minutes plus tard.

Des militants de SOS Racisme agressés

Mais ce ne sont pas ces images qui ont été les plus abondamment commentées hier. Pendant le discours d’Éric Zemmour, des militants de l’association SOS Racisme ont dévoilé des t-shirts « Non au racisme », en se levant bruyamment sur leur chaise. La réaction d’une partie du public a été particulièrement violente, et sur les vidéos — dont celle virale, du journaliste de Brut, Rémy Buisine — on voit distinctement un homme asséner un violent coup de poing au visage d’une des militantes qui sera exfiltrée sous la menace...

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