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Motion de censure : si le ridicule tuait, il n’y aurait plus de NUPES

ARTICLE. Le gouvernement Borne a eu à nouveau recours au 49.3 ce mercredi 26 octobre pour faire adopter « l’ensemble du projet de loi de financement de la Sécurité sociale ». La NUPES devrait dans la foulée proposer une nouvelle motion de censure. Et provoquer une nouvelle polémique impliquant le RN ?

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Si l’on devait résumer la cacophonie politicienne de ces derniers jours, cela pourrait donner : cachez-moi ce vote RN que je ne saurais voir. Du côté de la NUPES, une véritable tragi-comédie se joue au Palais Bourbon.

Une question taraude les députés insoumis, écologistes et communistes. Une question particulièrement absurde : les députés de l’alliance des gauches doivent-ils voter leurs propres motions de censure, si d’aventure le groupe d’opposition RN venait à en faire de même ? Depuis ce lundi 24 octobre et l’annonce surprise de Marine Le Pen du vote du groupe RN en faveur de la motion de censure déposée par la Nupes, la gauche de l’Assemblée est en émoi tandis que Renaissance tente de tirer son épingle du jeu.

Pour mesurer l’embarras de la Nupes, il convient de se pencher sur le communiqué, publié le 24 octobre, du député EELV Benjamin Lucas et qui cristallise à lui seul l’aberration du moment. « Que l’extrême droite mêle ses voix aux nôtres, à la mienne, sur un vote aussi important et symbolique que celui qui porte sur une motion de censure, m’ébranle », s’émeut le député des Yvelines qui assure avoir « hésité quelques instants à renoncer à notre propre motion de censure, tant la lutte contre l’extrême droite est consubstantielle à mon engagement ».

Jérémie Iordanoff, député EELV de l’Isère, n’a pas eu les mêmes pudeurs de gazelles. « Suite à l’annonce de Madame Le Pen et à la lumière de la portée politique des motions de censure, c’est avec une certaine gravité et en conscience que je refuse de mêler ma voix à celles du Rassemblement National », a-t-il déclaré ce même jour sur la plateforme Twitter. Ce faisant, le député n’a donc pas voté la mention de censure pourtant déposée par Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste à l’Assemblée....

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