politiqueInternationalabonnés
Pour conforter l’Europe, la France vote l’augmentation de l’aide au développement des pays pauvres
ARTICLE. Les députés ont plébiscité l’augmentation du budget de l’aide publique au développement, qui passerait à 0,55% du revenu national brut 2022. Cette aide pourrait atteindre 0,7% d’ici 2025, soit pratiquement le double de l’investissement de 2017. Une générosité qui vise à conforter les objectifs internationaux et les directives européennes.
Plus d’argent pour les pays pauvres d’Afrique. Le 2 mars, l’Assemblée nationale a voté en première lecture le projet de loi de “programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales”. Une texte plébiscité à 502 voix pour contre 41 abstentions. La loi vise d’une part à fixer le taux de l’aide publique au développement (APD) des pays pauvres, à 0,55% du revenu national brut (RNB) et cette augmentation pourrait atteindre 0,7% d’ici 2025. A titre de comparaison, il était de 0,37% en 2017. D’autre part, cette accroissement sera accompagné par la création d’une commission indépendante d’évaluation placée sous la responsabilité de la Cour des comptes. Enfin, un amendement prévoit un mécanisme visant à restituer aux populations les biens mal acquis par leurs dirigeants, et ce, afin de lutter contre la corruption.
Cette progression du budget consacré à l’APD est la concrétisation de l’engagement du président de la République. Il avait annoncé en février 2018, face au Comité interministériel du développement et de la coopération internationale (CICID), vouloir atteindre 0,55% du RNB d’ici 2022. Un vœu repris dans le “Rapport fait au nom de la commission des affaires étrangères” du député Hervé Berville (LREM) qui a servi de base au projet de loi. Ce document, présenté en janvier, décrit la nouvelle politique de la France vis à vis de cette aide internationale.
En 2018, les trois premiers bénéficiaires des apports français ont été l’Inde (414 millions d’euros), la Colombie (385 millions d’euros) et la Turquie (346 millions d’euros). Pas particulièrement les pays les pauvres de la planète. La France a souhaité réajuster ses cibles. Les aides iront désormais essentiellement vers les 19 pays définis par le CICID comme étant les moins avancés. L’Afrique subsaharienne devrait en être la principale bénéficiaire, tout comme...
Contenu réservé aux abonnés
63 % de ce contenu restent à découvrir !
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.
Vous n'avez pas accès aux commentaires de ce contenu.
Pour accéder aux commentaires, veuillez vous connecter ou vous abonner.