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Pour rafraîchir la mémoire de Jean Castex

EDITO. À l’issue d’une conférence de presse assommante de près d’une heure, peu de Français avaient compris précisément les annonces du Premier ministre. Seuls demeurent une logorrhée technocratique et le désagréable sentiment d’être pris pour des débiles. Tout cela de la part d’un responsable de premier plan de la faillite de l’hôpital public…

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Voilà un sujet d’enquête pour les instituts de sondages : quel est le pourcentage de Français ayant réussi à suivre de bout en bout la conférence de presse du Premier ministre hier soir ? Nous étions des millions de Français prêts à prendre très au sérieux les paroles de Jean Castex, surtout en raison du fait que nous subissons tous les jours les conséquences concrètes de ses précédentes décisions.

L’avalanche de chiffres a été telle que le Gersois a fini par s’y perdre lui-même. Les Français, eux, étaient déjà perdus depuis longtemps. Comment ne pas décrocher, après une journée de travail, à l’écoute des phrases approximatives et lénifiantes de ce haut fonctionnaire que l’on surnommait jadis « Monsieur Déconfinement » – et qui pour la postérité pourrait désormais devenir « Monsieur mi-reconfinement ».

Rarement l’adage pourtant éculé du « en même temps » macronien n’aura pris pareille épaisseur. S’il fallait faire une synthèse de cette conférence de presse, il suffirait d’expliquer que tout le monde a bien fait, que les soignants ont été admirables, que les Français ont été disciplinés, que le gouvernement a été à la hauteur, mais que rien n’a été suffisant puisque nous sommes pourtant dans une « troisième vague ».

« Feriez-vous mieux à leur place ? » est une question qu’on peut souvent entendre en défense du gouvernement. Reconnaissons qu’elle n’est pas infondée. Toute situation politique exceptionnelle implique un minimum irréductible d’incohérences, de ratés et de rétropédalages et personne ne peut sérieusement prétendre qu’un parcours sans fautes était envisageable.

En revanche, ce dont ces gouvernants seront responsables devant l’histoire, c’est de leur idéologie managériale. Et monsieur Jean Castex, inconnu des Français il y a encore peu, présenté lors de son parachutage à la tête du gouvernement comme un élu local de terrain, énarque brillant, a été au cœur du processus de destruction de l’hôpital public français. Si vous...

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