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Semaine de l’anti-fascisme : Marcel Gauchet sauve l’honneur

ARTICLE. La première semaine de l’entre-deux-tours aura été l’occasion d’ouvrir à nouveau le grand barnum de la diabolisation anti-Le Pen. En milieu de semaine pourtant, l’historien Marcel Gauchet a sauvé l’honneur en rétablissant un peu de nuance.

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« Quand Marine Le Pen dit qui est journaliste et qui ne l’est pas, c’est le début d’une dérive autoritaire (…) Le vrai visage de l’extrême droite revient », a déclaré en début de semaine le président-candidat Macron face à Caroline Roux sur France 2. Notons l’aspect cocasse de la déclaration, venant de quelqu’un qui a décidé lui-même, avec quelques autres, que les journalistes de RT n’étaient pas vraiment journalistes, et qu’il fallait censurer le média de toute urgence.

« Avec Marine Le Pen, les pauvres vont peut-être mourir », a affirmé mardi soir Gérald Darmanin, lors d’un déplacement en Saône-et-Loire où il tentait de convertir un électorat populaire à la gouvernance néolibérale. « Comme tous les leaders autoritaires, Marine Le Pen veut dynamiter la démocratie libérale en faisant appel au peuple », lançaient le même jour quatre juristes dans une tribune collective adressée au Monde.

« Si Marine Le Pen était élue, elle pourrait devenir la commandante en chef de la force de frappe française, et déclencher l’équivalent de 48 000 Hiroshima sur une grande partie des États-Unis, de la Russie, de la Chine, de l’Afrique – et sur l’Europe », racontait le mercredi le journal L’Obs, par la voix de son chroniqueur Vincent Jauvert.

Le jeudi, dans le Monde, une nouvelle tribune s’emparait du sujet de l’abstention. Les responsables de l’Observatoire des inégalités annonçaient la couleur : « Ne pas voter Emmanuel Macron, c’est rester indifférent devant un déferlement de haine. » « Siamo Tutti antifascisti » (« Nous sommes tous antifascistes »), hurlaient quant à eux les étudiants dans un amphithéâtre de la Sorbonne. Quelques dizaines d’élèves de Science Po créaient au même moment des barricades et des banderoles devant l’école de la rue Saint-Guillaume pour dire non au fascisme et à l’extrême droite.

« On n’essaie pas Marine Le Pen ! On n’essaye pas le fascisme », ajoutait, toujours jeudi,...

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