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Vol Paris-Genève : la coupable légèreté d'Amélie de Montchalin

ARTICLE. La ministre de la Fonction publique fait l'objet depuis quelques jours sur les réseaux sociaux d'un hashtag à succès appelant à sa démission. En cause, son débarquement d'un vol pour Genève en raison de sa non-présentation d'un test covid négatif nécessaire à toute entrée en Suisse....

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Dans l'affaire du vol Paris-Genève du 22 décembre dernier, Amélie de Montchalin a, il faut le reconnaître, un dossier plutôt bon. Certes, en montant dans un avion à destination de la Suisse sans avoir réalisé au préalable le test antigénique exigé, elle a violé une règle sanitaire à laquelle nul ne saurait déroger, fût-il membre du gouvernement. Cependant, la contrevenante a deux circonstances atténuantes. La première, c'est qu'elle se rendait, malgré les apparences, en France. L'aéroport de Genève a en effet un statut binational, qui rend possible à ceux qui y atterrissent de ne jamais se trouver sur le sol helvétique, grâce à une route française qui relie l'aérodrome à notre territoire et que Mme de Monchalin avait vraisemblablement prévu de prendre pour rejoindre son lieu de vacances en Haute-Savoie.

La seconde excuse, c'est que Mme de Montchalin affirme qu'un agent au sol d'Air France lui a proposé dans un premier temps de prendre place à bord de l'appareil malgré son manque de documents. Jusqu'à plus ample information, rien ne permet de contester cette version ni d'affirmer que ce passe-droit a été consenti du fait des hautes fonctions de la bénéficiaire. Attendons que l'enquête diligentée au sein de la compagnie nous donne davantage d'éléments pour éventuellement crier au traitement de faveur et écarter l'hypothèse d'une faute commise par le transporteur.

Le problème est ailleurs. Car il se trouve que ce petit drame a eu lieu en public, et qu'un internaute l'a rapporté sur Twitter. Il s'appelle Jacques Clostermann et, même si sa première présentation des faits contient des erreurs (ce qu'il a depuis reconnu volontiers), il n'y avait nullement lieu de disqualifier a priori son témoignage. Pour mettre au clair les faits, un journaliste digne de ce nom aurait donc dû contacter ce monsieur, aurait également essayé de savoir ce...

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