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AstraZeneca/Pfizer : toujours plus de confusion au sommet de l’État et de troubles chez les Français

Stéphane SIMON

09/04/2021

EDITO. Dans un avis publié ce vendredi, la Haute Autorité de Santé (HAS) oriente les moins de 55 ans ayant déjà reçu une dose d'AstraZeneca vers un vaccin à ARN messager pour leur seconde injection. Co-fondateur de Front Populaire, Stéphane Simon y voit un revirement contreproductif et un nouveau symbole de l’absence de stratégie vaccinale.

AstraZeneca/Pfizer : toujours plus de confusion au sommet de l’État et de troubles chez les Français

L’improvisation, le bricolage, les revirements incessants continuent de faire la politique sanitaire française. La nouvelle est tombée ce matin à 10h : la Haute Autorité de Santé (HAS) par la voix de sa présidente Pr Dominique Le Guludec, ancienne spécialiste de médecine nucléaire et de cardiologie, a annoncé qu’elle recommandait pour toutes les personnes primo-vaccinées à l’Astra Zeneca de préférer une « deuxième injection de vaccins à ARN messager ». Sous-entendu donc : françaises, français, changez de plan ! Ne vous faites plus injecter votre deuxième dose avec Astra Zeneca, préférez Pfizer ou Moderna !

Cela concerne tout de même près de 500 000 Français. 500 000 Français déboussolés par une autorité sanitaire qui sème la confusion et ne réalise pas à quel point elle discrédite la politique vaccinale et la nécessité d’une sortie de crise par une vaccination massive. Pourra-t-on encore en vouloir aux Français de commencer à douter de tout ce cirque vaccinatoire, entre impuissance publique à prévoir et organiser une campagne de masses et injonctions contradictoires sur la qualité des vaccins ?

De mémoire de virologue, on n'a jamais vu cela. Le professeur Jean François Saluzzo, virologue, expert en virologie, rattaché à l’OMS, de commenter cette décision sur LCI : « Je n’ai pas souvenir d’avoir déjà vu changer un protocole vaccinatoire en cours de campagne… Je ne sais pas si les autorités françaises ont prévenu Pfizer ni comment ce dernier va réagir. Comment se passe le partage de responsabilité dans ce cas ? » Interrogé par Eric Brunet, le professeur de poursuivre : « Il est bien évident que si un de mes amis me demandait s’il doit faire sa deuxième dose d’AstraZeneca ou changer de vaccin en cours de route, je lui conseillerais de poursuivre avec le même vaccin. »

Alors quoi ? Les Français...

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