Les réunions « en non-mixité choisie » ne seraient donc plus l’apanage des associations décoloniales et des syndicats étudiants gangrenés par le wokisme. Désormais, le communautarisme part à la conquête du monde professionnel. À l’occasion du « Black History Month » — événement communautaire annuel qui nous provient tout droit des États-Unis —, le prestigieux cabinet d’avocats international Cleary Gottlieb Steen & Hamilton va s’essayer à la chose. Mardi 25 avril 2023, en fin d’après-midi, le cabinet organise, dans son bureau de Bruxelles, un « événement informatif destiné aux étudiants en droit, en cours de licence ou de master, qui font partie de la communauté noire ».

L’événement serait par conséquent interdit aux étudiants qui n’appartiendraient pas à la « communauté noire » ? Le communiqué du cabinet ne le précise pas, laissant planer l'ambiguïté en parlant d’un « un événement d'information pour les étudiants noirs ». Une formulation qui a suffi au cercle de réflexion franco-belge, l’Institut Thomas More, pour mettre en demeure le cabinet d’annuler la réception, « sous peine de poursuites judiciaires ». « Outre le caractère honteux et moralement répréhensible d'une telle initiative, celle-ci est manifestement illégale », estime l’institut, au regard des lois belges contre les discriminations. Dans son communiqué, l’institut « s’inquiète du retour d'une conception racialiste des relations humaines [...], importée des États-Unis et aux antipodes de notre conception universaliste et égalitaire issue de la philosophie des Lumières. »

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