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Cancer : des milliers de morts supplémentaires à cause des déprogrammations

La Rédaction

23/11/2020

ARTICLE. 2 millions d’opérations ou d’examens ont été annulés en France rien que pendant la première vague de Covid-19. Le président de la Ligue contre le cancer, Axel Kahn, alerte sur la hausse de la mortalité par cancer lors des prochains mois en raison de ces déprogrammations.

Cancer : des milliers de morts supplémentaires à cause des déprogrammations

« Il y a une absolue certitude qu’il y aura plusieurs milliers de morts supplémentaires par cancer qu’il n’aurait dû y en avoir s’il n’y avait pas eu le Covid », a dénoncé le généticien sur LCI ce lundi 23 novembre. « On est sûrs que la diminution de la qualité de la prise en charge des personnes atteintes de cancers, durant ces deux vagues, créera des milliers de morts supplémentaires par cancer, dans les cinq ans qui viennent, qui n'auraient pas dû mourir ». La raison de ces « morts supplémentaires par cancer », il faut la chercher dans les déprogrammations d’opérations et des dépistages durant les deux confinements. Selon lui, « lors du premier confinement, deux millions de reports d’interventions" ont eu lieu, engendrant des conséquences dramatiques pour les patients. Pour ce second confinement, le généticien a annoncé « qu’il y a encore 30% des personnes interrogées qui nous indiquent qu’il y a des retards. »

Des chiffres confirmés par la publication hier dans le JDD d’une large étude de la fédération hospitalière de France qui a analysé entre début mars et fin août 2020, le volume d’hospitalisations ou d’opérations non liées au Covid-19 par rapport à la même période de 2019. Et ces résultats sont effrayants : 2 millions d’opérations ou d’examens ont bien été annulés rien que pendant la première vague. Entre le 16 mars et le 10 mai, la baisse d’activité est évaluée à 58 % pour la chirurgie ; à 39 % pour les hospitalisations dans les services de médecine ; et atteint 80 % pour les actes de chirurgie ambulatoire. « Il est logique que les séjours en chirurgie aient plus baissé que ceux en services de médecine car, pendant la première vague, les blocs opératoires, les salles de réveil ont été transformés en services de réanimation, analyse Cécile Chevance, qui...

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